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Liban - Éclairage

Tentatives infructueuses de relancer l’élection présidentielle

Au cours de la semaine dernière, trois tentatives politiques et diplomatiques ont eu lieu en vue de relancer le dossier de l'élection présidentielle, près de six mois après le début de la vacance de la première magistrature. Jusqu'ici, ces trois tentatives sont restées infructueuses.


Il s'agit d'abord de l'appel des patriarches catholiques au retrait des candidatures des deux chefs chrétiens Michel Aoun et Samir Geagea, puis des efforts de Bkerké en direction des ambassadeurs des grandes puissances et enfin de l'action du président de la Chambre, Nabih Berry, pour trouver un candidat de compromis.


Pour ce qui est de la première tentative, des sources informées des contacts en cours excluent que le chef du CPL et celui des Forces libanaises se décident dans un futur proche à se conformer au vœu des patriarches. Ayant sondé des proches des deux leaders, les sources mentionnées indiquent que chacun des deux s'accroche à sa position, avec la nuance que M. Geagea se dit prêt à se retirer, en même temps que son adversaire, pour un candidat de compromis bénéficiant des caractéristiques adéquates, une proposition que le général Aoun continue de rejeter.


Sur les efforts du patriarche maronite, qui a demandé aux ambassadeurs d'aider à faire infléchir la position de certains chefs de blocs parlementaires et de les amener à hâter la tenue de l'élection, on se montre très circonspect dans les milieux diplomatiques occidentaux. Dans ces milieux, où l'on rappelle avoir déjà tenté à plusieurs reprises de faire bouger les choses, on se dit échaudé par l'attitude obstructionniste des parties concernées. « Nous sommes parfaitement d'accord avec le patriarche Béchara Raï et nous comprenons sa déception », affirme-t-on encore dans ces milieux, qui disent attendre de nouvelles instructions de la part de leurs gouvernements.
Et ces diplomates de faire valoir que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ne manque pas une occasion de rappeler l'urgence de l'échéance présidentielle libanaise, dans le cadre de ses efforts en vue de prévenir les risques de retombées majeures de la crise syrienne au Liban. Or, comme l'a souligné M. Ban dans son dernier rapport, la présence d'un chef de l'État est absolument nécessaire pour faire face à ces risques grandissants.


Enfin, pour ce qui a trait à la troisième tentative, qui n'a également rien donné jusqu'ici, l'ambassadeur d'une grande puissance qui suit de près le dossier de la présidentielle estime que les efforts de M. Berry seraient une très bonne chose si son objectif était de parvenir à faire valoir auprès du Hezbollah l'idée que l'intérêt supérieur du pays passe par l'élection d'un président autre que le général Aoun, et que le parti de Dieu devrait s'entendre avec le courant du Futur et les FL sur un président de compromis, tout comme cela s'est produit pour la prorogation de la législature.
Sans cela, ajoute ce diplomate, on resterait dans le cadre des anticipations hypothétiques en rapport avec les négociations sur le nucléaire iranien. Or il n'est pas sûr qu'un succès de ces pourparlers se traduise automatiquement par un feu vert de Téhéran, et plus spécifiquement du guide Ali Khamenei, à l'abandon du soutien à la candidature du général Aoun.
Quoi qu'il en soit, les tentatives en vue de faire bouger les choses restent d'actualité et pourraient déboucher sur des résultats dans les deux prochaines semaines.

Au cours de la semaine dernière, trois tentatives politiques et diplomatiques ont eu lieu en vue de relancer le dossier de l'élection présidentielle, près de six mois après le début de la vacance de la première magistrature. Jusqu'ici, ces trois tentatives sont restées infructueuses.
Il s'agit d'abord de l'appel des patriarches catholiques au retrait des candidatures des deux...
commentaires (2)

BKERKÉ ET LES PUISSANCES... ON PIGE ! GOUPILEMENT VÔTRE... ON NE PIGE PAS !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 25, le 17 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • BKERKÉ ET LES PUISSANCES... ON PIGE ! GOUPILEMENT VÔTRE... ON NE PIGE PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 25, le 17 novembre 2014

  • "Quoi qu'il en soit, mahééék n'est-ce pas, les tentatives en vue de faire bouger les choses restent d'actualité et pourraient déboucher sur des résultats dans les deux prochaines années ; yâ wâïyléééh !".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 50, le 17 novembre 2014

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