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Liban

Entre le patriarche Raï et le mufti Deriane, le courant présidentiel est passé

L'élection présidentielle sera-t-elle rendue possible par une discrète intervention extérieure ? Et quels en seraient éventuellement les contours et les délais ? C'est, en fin de compte, le résultat le plus concret de la visite de courtoisie que le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, a rendue au patriarcat maronite, après la visite de félicitations rendue par ce dernier à Dar el-Fatwa.
Selon les milieux proches des personnalités présentes, la visite a constitué « une réunion importante au niveau des chef des deux communautés sunnite et maronite ».
« C'est vrai que la visite revêtait au départ un cachet protocolaire, ont expliqué ces sources. Mais dès les premiers échanges, il était évident que les sujets de l'heure en ont occupé le centre, et qu'une parfaite identité de vues s'est établie entre les deux hommes sur le cachet très délicat de la situation interne, et sur l'importance de l'élection d'un président de la République, d'autant plus que la prorogation a ouvert la voie à une nouvelle action en ce sens. »
« Entre les deux hommes, ont ajouté les sources, l'accord sur une nouvelle démarche s'est rapidement fait, partant de la constatation que la répétition des mêmes déclarations et démarches ne donnait plus rien. »
L'entretien a été notamment marqué par une récapitulation par le patriarche des négociations menées avec les principaux leaders maronites et des maigres résultats concrets qu'ils ont donnés. La sincérité d'accent du patriarche et la quasi-souffrance qui transparaissait dans sa voix, durant cet exposé, ont frappé tous les auditeurs, en particulier le mufti.
« Il fallait autre chose, ont conclu les milieux cités, et il est devenu évident, comme l'a souligné le patriarche avant, pendant et après son voyage en Australie, que tout le monde attend un signal de l'extérieur. La question qui se pose est la suivante : faudra-t-il aller dans ce sens ? »
La délégation de Dar el-Fatwa comprenait, outre le mufti, cheikh Amine Kurdi, secrétaire général de l'instance religieuse, cheikh Ahmad Assaf, conseiller, cheikh Khaldoun Ouraymet, secrétaire du Conseil supérieur chérié, ainsi que les deux secrétaires généraux de la Commission nationale pour le dialogue Harès Chéhab et Mohammad Sammak. Le vicaire général de Bkerké, Mgr Boulos Sayah, et le vicaire patriarcal Hanna Alwane ont assisté à la réunion, qui a duré une heure environ.
Notons qu'en fin d'après-midi, le patriarche a reçu la visite de l'ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, qui a plaidé en faveur d'une présidentielle rapide, ainsi que le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
F.N.

L'élection présidentielle sera-t-elle rendue possible par une discrète intervention extérieure ? Et quels en seraient éventuellement les contours et les délais ? C'est, en fin de compte, le résultat le plus concret de la visite de courtoisie que le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, a rendue au patriarcat maronite, après la visite de félicitations rendue par ce dernier...

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