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Liban - Institutions

Geagea pessimiste au sujet de la présidentielle

« Le Hezbollah ne peut appeler jour et nuit à éviter la discorde tout en faisant cela même qui pousse à la discorde », insiste le chef des FL.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affiché hier son pessimisme au sujet de l'élection présidentielle. Cette élection n'aura pas lieu « dans un avenir prévisible » car elle fait désormais partie d'un « troc politique à l'échelle de la région », a-t-il affirmé dans un entretien à l'agence Reuters.
Pourtant, M. Geagea est « prêt à tout moment » à examiner avec Michel Aoun la possibilité d'avancer la candidature d'un « candidat tiers » à la présidence de la République. « J'invite le général Aoun à le faire, a lancé M. Geagea, car honnêtement, comme candidat, je ne le convaincs pas et lui ne me convainc pas. »
Pour le chef des FL, outre la situation régionale, ce qui empêche le déroulement de l'élection présidentielle, c'est l'ambition personnelle du général Aoun et le boycottage des séances parlementaires par les deux blocs parlementaires du Hezbollah et du Courant patriotique libre. Mais, selon lui, « ces élections peuvent se tenir à tout moment, en dépit de la crise régionale, si l'un de ces blocs modifie sa position dans ce domaine ».
Le choix d'un troisième candidat « ne fait pas problème » pour M. Geagea. Toutefois, il refuse que la Constitution soit amendée à cette fin, allusion directe aux candidatures du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
Au sujet de la prorogation du mandat de la Chambre, le chef des FL a affirmé : « Supposons que le 20 novembre (date de l'expiration du mandat de la Chambre des députés), il n'y ait encore ni président de la République ni Assemblée nationale ; à l'instant même où la Chambre perd son mandat, le gouvernement se transforme en gouvernement d'expédition des affaires courantes. Ce sera alors le grand vide constitutionnel. Est-ce donc cela que souhaite l'autre camp ? Est-ce bien ce qu'il recherche, lui qui affirme nuit et jour qu'il est hostile à toute prorogation ? »
« Mais en fait, la question va désormais au-delà d'une éventuelle prorogation. La question porte plutôt sur une vacance constitutionnelle activement recherchée, qui paverait la voie à un nouveau système politique libanais auquel nous sommes tous hostiles », a mis en garde le chef des Forces libanaises.

Les sunnites sous pression
Enfin, M. Geagea a souligné que la présence du Hezbollah en Syrie « alimente l'instabilité au Liban », dans la mesure où « elle met les sunnites du Liban sous une pression extrême ».
« Le Hezbollah ne peut appeler jour et nuit à éviter la discorde tout en faisant cela même qui pousse à la discorde », a-t-il relevé. Et M. Geagea de souligner : « Les affrontements de Tripoli ont prouvé que les groupes sunnites fanatisés ne sont pas en grand nombre, mais il ne faut pas pour autant tenter le diable. Si les sunnites continuent de vivre sous cette pression et ce climat, de nouvelles franges sunnites seront gagnées à l'extrémisme. »
Enfin, M. Geagea s'est dit certain qu'il n'y aura pas « de nouvelle guerre civile » au Liban. « Pour qu'une guerre civile éclate, il faut deux camps. Et je ne vois pour le moment aucun des principaux camps, même ceux qui nous sont hostiles, se préparer ou vouloir une guerre civile », a-t-il dit.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affiché hier son pessimisme au sujet de l'élection présidentielle. Cette élection n'aura pas lieu « dans un avenir prévisible » car elle fait désormais partie d'un « troc politique à l'échelle de la région », a-t-il affirmé dans un entretien à l'agence Reuters.Pourtant, M. Geagea est « prêt à tout moment » à examiner avec...

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