En Australie, continent de sa toute dernière visite pastorale, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï ne met aucune sourdine à sa colère. « Il est temps que je crache le morceau ou ce sera la fin de tout : la démocratie ne s'exerce pas en annulant l'autre, en boycottant le Parlement ou le gouvernement, et en paralysant l'État. Quand on ne veut pas de président de la République, cela veut dire que l'on ne veut pas d'unité au Liban », a-t-il tonné, renvoyant dos à dos l'essentiel des factions libanaises, mais encore une fois sans jamais nommer les responsables de cette dégénérescence.
« La formule libanaise est basée sur la parité, et le danger aujourd'hui, c'est la non-élection d'un chef de l'État. Nous entendions d'ici et de là, sans y croire, ces rumeurs à propos d'une Constituante, mais sept mois après, et des convocations chaque deux, trois semaines pour une élection présidentielle, comme autant de farces, leurs prises de position quant à ce besoin de Constituante, donc de nouvelle charte, deviennent plus claires, et nous refusons tout cela catégoriquement », a poursuivi le patriarche Raï. « Nous n'accepterons en aucun cas que l'on dynamite la charte nationale, que l'on impose une Constituante qui métamorphoserait l'identité libanaise », a-t-il encore asséné.
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LA CHARTE EST CLAIRE MAIS LAISSE DES PORTES ET DES FENÊTRES À CEUX QUI NE SONT PAS DE BONNE VOLONTÉ PUISQUE VENDUS ! TAÊF DEVRAIT ÊTRE REVU CAR, EN COUPANT LES PRÉROGATIVES DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET EN NANTISSANT DE SERRURES ET DE CLEFS LES DEUX AUTRES POSITIONS, ET SURTOUT CELLE DU PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE QUI OUVRE ET FERME À SA GUISE LE MAGASIN AU MÉPRIS DE TOUS LES AUTRES, AU LIEU DE FACILITER LA GOUVERNANCE DU PAYS IL LA REND IMPOSSIBLE ! MAIS, SI TOUS LES LIBANAIS ÉTAIENT VRAIMENT DES LIBANAIS, ET NON INFÉODÉS À TEL OU TEL ETAT AUTRE QUE LE LEUR, LE PROBLÈME AURAIT ÉTÉ RÉSOLU. ABRUTIS ATOLLIENS, BANANÉENS ET CRABISTES RÉVEILLEZ-VOUS !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 28, le 01 novembre 2014