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Liban

Dans tout le pays, c’est l’union sacrée autour de l’armée

Les événements de Tripoli et du Liban-Nord ont suscité une vague de réprobation unanime dans le pays contre les desseins des extrémistes et une union sacrée dans le pays autour de l'armée et de son action antiterroriste.
Ce soutien sans états d'âme à l'institution militaire se retrouve dans tous les camps, y compris et surtout dans les milieux politiques et religieux sunnites, ces derniers appelant dans le même temps pour la énième fois à la généralisation du règne de la légalité.
Réuni à la demande du mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, et sous son égide, le Conseil chérié islamique a ainsi confirmé dans un communiqué « le rôle de l'armée dans la défense de la souveraineté de la nation et de la sécurité des citoyens ». Saluant « les sacrifices consentis par la troupe » et condamnant les agressions perpétrées contre elle, le Conseil ajoute que « toute incitation à des désertions de l'armée est suspecte et condamnable ».
D'un autre côté, le communiqué met l'accent sur « la nécessité d'imposer l'autorité et le prestige de l'État » et de « faire prévaloir le règne de la loi sur tout le monde et dans toutes les régions libanaises sans exception » et appelle au « retrait de toutes les armes non légales ».
De leur côté, les députés de Tripoli, qui ont tenu une réunion chez l'un d'eux, Samir el-Jisr, membre du bloc parlementaire du Futur, ont réaffirmé que « les habitants de la ville se tiennent aux côtés de l'État, de l'armée et du plan de sécurité », et condamné « toute atteinte matérielle ou morale à l'encontre de l'armée et des forces de sécurité ».
Allant dans le même sens tout en cherchant à égratigner le camp adverse, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a souligné dans une interview à la chaîne al-Arabiya que « c'est l'alliance des modérés de toutes les communautés au Liban qui sauvera le pays ». Selon lui, « le sunnisme modéré est majoritaire sur la scène sunnite libanaise et le restera ».
Dans les autres milieux politiques, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a fait part, dans son intervention hebdomadaire à l'organe de son parti, al-Anba', de son « soutien total » à l'institution militaire et applaudi au « climat populaire général d'appui à son action ». M. Joumblatt, qui s'est entretenu au téléphone avec le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, a salué par ailleurs la position du chef du courant du Futur au sujet des événements en cours.
De son côté, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, qui est également entré en contact avec le général Kahwagi, a mis l'accent sur « le soutien à l'institution militaire dans sa bataille contre le terrorisme et l'extrémisme ». « Tous les Libanais se tiennent aux côtés de l'armée dans son combat, et en particulier les habitants de Tripoli et du Liban-Nord », a dit M. Geagea au général, selon son bureau de presse.
Pareillement, le parti Kataëb a fait part dans un communiqué de sa « douleur du fait des événements sanglants de Tripoli » et de sa « solidarité totale avec l'armée dans sa guerre vitale pour consolider la souveraineté et l'identité (du Liban) face aux forces obscurantistes ».
En face, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a évoqué le problème des extrémistes sunnites dans son ensemble, lors d'une allocution à l'occasion de la troisième nuit de Achoura. Mettant en garde contre « le danger d'hégémonie des takfiristes », il a estimé que leur action constitue « la plus grande entreprise de dénaturation de l'islam dans l'histoire » et affirmé que l'Arabie saoudite « est la première à devoir assumer la responsabilité de mettre un terme à leur islam faux ».
Dans une déclaration, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a mis l'accent, lui, sur « le devoir national imposant à tout le monde de se ranger aux côtés de l'armée dans la bataille contre le terrorisme ». Et le député Yassine Jaber, du bloc berryste, d'appeler, à la Voix du Liban 100,5, à « aller jusqu'au bout dans la lutte contre le terrorisme ».

Les événements de Tripoli et du Liban-Nord ont suscité une vague de réprobation unanime dans le pays contre les desseins des extrémistes et une union sacrée dans le pays autour de l'armée et de son action antiterroriste.Ce soutien sans états d'âme à l'institution militaire se retrouve dans tous les camps, y compris et surtout dans les milieux politiques et religieux sunnites, ces...

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