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Lifestyle - Portrait

Lama Lawand : le makeover sous des doigts de fée

Après plus de 30 ans de carrière à la télévision, la star de la télé endosse à fond son rôle de consultante en image et en relooking.

« À la télévision, c’est le contenu qui prime, mais aussi l’attitude. Il est facile de paraître beau, mais très difficile d’avoir de la classe », affirme Lama Lawand.

Lama Lawand n'est plus à présenter. Dans le monde du « makeover » communément appelé « relooking », elle est reconnue comme l'une des premières à avoir familiarisé le Liban avec ce savoir encore relativement récent à Beyrouth, qui consiste à transformer l'apparence physique d'une personne pour mieux la mettre en valeur, à travers une analyse de la morphologie et de la personnalité. À la Future TV, où elle présente des émissions variées concernant le « makeover », Lama Lawand ne prodigue pas ses conseils qu'aux téléspectateurs, prenant souvent plaisir à donner son avis à une collègue par-ci ou de choisir les vêtements d'un présentateur télé par-là. Toujours franche, jamais blessante, elle met de la bonne humeur les matins dans les locaux de « Alam el-Sabah » où elle s'active toute en énergie, prenant un réel plaisir à toujours rencontrer de nouveaux visages, vivant à fond une carrière à laquelle elle n'était pas du tout destinée.


C'est au début des années 80 que Lama Lawand fait en effet ses premiers pas à la télévision. Elle n'est alors qu'étudiante en médias et communication à la BUC de Beyrouth où elle est élue Miss BUC. Cette année-là, elle rejoint le Canal 9 puis le Canal 7 en tant que présentatrice-télé francophone. La langue française facilite alors l'approbation du projet par ses parents, d'abord réticents. Dans les années qui suivent, la belle jeune femme présente toutes sortes de programmes, des concours de jeux aux nouvelles en français, en passant par « Club 83 » et « Club 84 » présentés aux côtés du chanteur Samy Clark. Amoureuse des langues et perfectionniste, Lama améliore son arabe pendant plus d'un an avant de présenter les informations sur Télé-Liban, où elle connaîtra pendant plus de 16 ans le succès parmi des collègues toutes devenues des stars, avant de s'envoler pour Dubaï où elle collaborera avec des chaînes panarabes.


« C'est mon apparition dans l'un des talk-shows présentés par Zaven Kouyoumdjian qui a créé un tournant dans ma carrière il y a plus de dix ans, raconte Lama Lawand à L'Orient-Le Jour. Nous avons alors parlé de "makeover" et personne ne savait encore de quoi il s'agissait. Je sentais depuis longtemps que j'avais un penchant inné pour tout ce qui touche au look. Pendant la guerre, je m'amusais souvent à couper les cheveux et coiffer mes voisins. À Télé-Liban, je m'occupais de mes collègues et les aidais à apparaître de la manière la plus appropriée. Après cet épisode avec Zaven qui a introduit le Liban au concept du "makeover", c'est la chanteuse Nawal el-Zoghbi avec qui je travaillais qui m'a conseillé de poursuivre des études dans ce sens, estimant que j'étais faite pour cette carrière. »

 

Une science, des proportions et des couleurs
L'année d'après, Lama Lawand s'envole pour Cannes pour se spécialiser. Elle ouvre ensuite un centre paramédical et esthétique pendant plus de onze ans à Dubaï, où elle présente plus d'une émission télé sur le thème du « relooking » et du conseil en image personnelle. « C'est une science tout compte fait, explique l'experte. Elle se base sur les proportions et l'appariement des couleurs. Les règles d'or se basent souvent sur la palette de couleurs convenable à chaque personne. Il s'agit également de savoir quoi porter et quoi ne pas porter en fonction des proportions de chacun, créer une illusion d'optique pour raccourcir un long visage par exemple. Il s'agit, par ailleurs, de savoir quoi porter selon chaque occasion ou selon la profession de chacun. Une maîtresse de maison ne peut recevoir à domicile des invités en arborant tous ses bijoux et toutes ses parures par exemple. » Et d'ajouter : « Le makeover n'est pas que pour les stars et existe tout aussi bien dans le monde des affaires. À chaque job son look approprié. Tout le monde peut par ailleurs paraître mieux et se sentir mieux dans sa peau car le makeover comprend également une certaine approche psychologique. Je suis franche et dure parfois avec les gens, et certains se sentent souvent gênés, mais je sais que mes conseils leur seront utiles et qu'ils ne sont pas gratuits. Il faut savoir aussi comment critiquer et s'exprimer avec diplomatie. »


Si cette science a relativement tardé à se faire connaitre au Moyen-Orient, Lama Lawand affirme que les bases sont partout les mêmes mais qu'elle a dû arabiser son savoir une fois de retour dans le monde arabe. « À Cannes, il s'agissait de silhouettes européennes, dit-elle. Mais nous sommes des femmes méditerranéennes et nous avons des formes que nous commençons à apprécier heureusement. Pendant de longues années, le prototype américain de la femme aux gros seins, aux épaules larges et à la taille fine était le modèle à suivre. Ce n'est qu'après le succès de Jenifer Lopez qui a même sorti une ligne de maillots mettant en avant les gros postérieurs que les choses ont commencé à changer en Occident, et nous nous sommes alors senties mieux avec nos formes ici. »
Et si Lama Lawand affirme que « n'importe qui peut devenir consultant en image ou en makeover, qu'il doit apprécier tout ce qui est beau et être esthète pour réussir », elle déplore la profusion de consultantes en images et en relooking au Liban. « Comment peut-on être consultant quand on n'a que quelques mois ou années d'expérience ? » s'interroge-t-elle.

 

Priorité aux contacts humains
Depuis déjà quelques années, Lama Lawand a mis pied à terre à Beyrouth et à la Future TV. Si ses enfants Omar et Chérif travaillent aujourd'hui à Dubaï, la maman-poule prend de leurs nouvelles au téléphone et s'enquiert de leurs besoins. « Ma relation avec mes enfants est empreinte d'amitié et nous sommes assez proches, mais j'ai ressenti le besoin de trouver la stabilité dans un seul pays, le Liban, raconte-t-elle. Et j'ai beaucoup à faire à la Future TV où je suis également chargée de coacher tous les nouveaux présentateurs. »
« Il ne s'agit pas de se dénuder et de montrer ses seins aux téléspectateurs, dit-elle sans façon, surtout qu'une présentatrice ne sait jamais dans quelle maison elle pénètre et qui la suit à la télévision. C'est le contenu qui prime, mais aussi l'attitude qui est étroitement liée à l'image. » « Il est facile de paraître beau mais très difficile d'avoir de la classe », ajoute Lama Lawand, qui affirme que travailler à la Future TV est un vrai plaisir. « C'est l'une des rares télés où l'ambiance qui règne est celle d'une famille, tout comme nous étions à Télé-Liban. Les présentatrices sont traitées comme de vraies reines, et les responsables de la chaîne les considèrent comme leurs filles », poursuit l'aimable blonde qui a présenté durant le mois de ramadan une émission intitulée « Eh, bass, bass », où elle relookait des passants rencontrés dans la rue. « C'était authentique, conclut-elle, car le plus important pour moi reste le contact avec les gens. Ce sont les relations humaines qui sont la clé de la réussite dans tous les domaines. »

 

 

Lama Lawand n'est plus à présenter. Dans le monde du « makeover » communément appelé « relooking », elle est reconnue comme l'une des premières à avoir familiarisé le Liban avec ce savoir encore relativement récent à Beyrouth, qui consiste à transformer l'apparence physique d'une personne pour mieux la mettre en valeur, à travers une analyse de la morphologie et de la...

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