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Culture - Planches

Au cabaret ce soir avec la troupe du Prato

Représentation unique, ce soir, au théâtre de l'Institut français du Liban du « Cabaret Le Prato » *. Un spectacle tourbillon qui pioche tout à la fois dans les univers du cirque, de l'improvisation et des beaux textes.

« Ravies d’être au Liban », affirment Séverine, Stéphanie et Céline, les demoiselles du « Cabaret Le Prato ». Photo Michel Sayegh

Rien qu'à leurs bouilles sympathiques, leurs airs coquins quand elles évoquent les «délicieux mezzés culinaires et même linguistiques» (comprenez par là les mélanges trilingues dans une même conversation!) ou encore leurs mines catastrophées quand elles parlent de leur «traumatisante expérience de la route au Liban», on a envie de les voir se produire sur scène. La blonde Séverine Ragaigne, la rousse Stéphanie Petit et la brune Céline Valette forment le sympathique trio de comédiennes de la compagnie Le Prato. La première est également danseuse, la deuxième pousse aussi la chansonnette et la troisième fait à la fois le clown et la contorsionniste.
Les trois demoiselles de Lille (ville où est établie cette compagnie qui a son propre théâtre) sont accompagnées du comédien «roi des farces et attrapes» Jacques Motte et du musicien violoncelliste-pianiste William Schotte. Ces cinq comparses forment ainsi l'emblématique et complice «Club des Cinq» du Cabaret de Gilles Defacque. Auteur, metteur en scène, comédien et clown, ce dernier a fondé en 1973 sa compagnie Le Prato. Laquelle se caractérise par des spectacles construits en succession de scènes mixant textes, chansons, facéties, burlesque, humour décalé et moments tragiques. Le tout est soutenu par des airs de jazz manouche et des chansons des années vingt. Et porté par des personnages de «petites gens» comme Jacqueline, ou Mme Loyale ; Séverine, la tragédienne manquée ; Roselyne, la contorsionniste à ses heures perdues, ou le Grand Jacques, rêveur sorti tout droit d'un film muet...
Ce cabaret, qui se produit souvent en tournée à l'étranger, a concocté un spectacle spécial pour le Liban. «Comme c'est un pays francophone et à la demande de l'Institut français, nous avons privilégié les beaux textes: Racine (un extrait de Britannicus), Baudelaire (Le vin de l'assassin), Henri Michaux ou Gilles Defacque lui-même», signalent-elles. Cela donne un divertissement tout public, drôle et pédagogique en même temps, qui démarre avec du rire sur les chapeaux de roue pour finir sur une note plus grave, plus sensible, plus adulte...

« Improviser, ça ne s'invente pas... »
Au Liban depuis le 17 octobre, les cinq comparses ont fait le tour des Instituts français du pays (de Deir el-Qamar à Saïda, en passant par Zahlé, Jounieh et bien sûr Beyrouth) où, parallèlement à leur spectacle, ils ont animé des «ateliers de théâtre burlesque destinés aux enseignements de Français qui font du théâtre avec leurs élèves. Leur instruction principale: «Des spectacles, toujours (très) travaillés à partir d'improvisations». Car, comme l'énonce Gilles Defacque, «improviser, ça ne s'invente pas...». Une recette à découvrir assurément !
*Rue de Damas, à 20h30. Billets en vente à 20 000LL. Réservations au 01/420232/4.

Rien qu'à leurs bouilles sympathiques, leurs airs coquins quand elles évoquent les «délicieux mezzés culinaires et même linguistiques» (comprenez par là les mélanges trilingues dans une même conversation!) ou encore leurs mines catastrophées quand elles parlent de leur «traumatisante expérience de la route au Liban», on a envie de les voir se produire sur scène. La blonde Séverine...

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