Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, s'est efforcé hier de répondre implicitement aux critiques formulées samedi dernier par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à l'égard de la politique du parti chiite, notamment au plan sécuritaire.
S'exprimant lors d'une conférence de l'Union des ulémas de la résistance, un groupe issu d'un congrès tenu en septembre dernier à Téhéran, Naïm Kassem a dit : « Il ne faut pas entraîner le dossier de la sécurité dans le jeu de l'équilibre confessionnel et sectaire. Là où il y a des méfaits, des agressions ou des atteintes à l'ordre, il faut sévir, quelle que ce soit la région concernée et nonobstant l'appartenance confessionnelle (des contrevenants). »
« La sécurité est la responsabilité de l'État libanais par l'intermédiaire de son armée et de ses forces de l'ordre. Nous ne sommes pas avec la sécurité privée autonome et nous rejetons les arrangements que mènent certains politiciens au gouvernement et en dehors dans le but de protéger des prévenus et leur assurer des sanctuaires », a-t-il assuré.
Et d'ajouter : « Nous avons dit en Conseil des ministres et partout ailleurs que notre camp n'assure de couverture à personne et ne protège personne. Nous sommes avec l'unité nationale et nous proclamons que toutes les localités, tous les villages sont ouverts face à l'armée et aux forces de l'ordre. Aucune région n'est sanctuarisée et aucun contrevenant ne bénéficie de notre soutien. Nous coopérons avec tout le monde, mais la responsabilité de la sécurité, des poursuites et des arrestations revient à l'État et à ses services. Le succès est celui de l'État, mais l'échec aussi. Que personne n'essaie donc de rejeter sur nous les conséquences de ses actes. »
Sur un autre plan, le cheikh Kassem a affirmé que la confrontation dans le monde aujourd'hui est entre deux axes : « Un axe formé de l'Amérique, d'Israël et des takfiristes », d'une part, et, de l'autre, « l'axe de la résistance composé de l'Iran, du Hezbollah, de la résistance en Palestine et d'autres États et groupes de résistance dans notre région et dans le monde ».
Le numéro deux du Hezbollah s'est ainsi abstenu de toute mention explicite du régime syrien dans le cadre de cet « axe de la résistance ».
Liban
Kassem : « Nous ne protégeons personne »
OLJ / le 22 octobre 2014 à 00h00
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18 h 16, le 23 octobre 2014