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Culture - Cimaises

Le monde de «Salò» chez Morteza Khosravi

« Noise » à la galerie Artlab est une série d'œuvres du jeune artiste iranien Morteza Khosravi, exposées dans cet espace jusqu'au 1er novembre.

L’hommage au grand poète, scénariste, écrivain et réalisateur italien Pier Paolo Pasolini.

Des toiles inspirées du film Salò de Pier Paolo Pasolini. Comme un coup de poing à la figure.
Après avoir longuement plongé son regard dans le travail qui se déploie en huiles, acryliques, mélanges des deux, sur toile ou papier à la galerie Artlab, l'on s'imaginerait voir un homme d'un certain âge ou d'un âge certain. L'artiste qui dévoile ses œuvres est jeune, à l'allure simple, possédant néanmoins une grande richesse de talent et de savoir. Il avait présenté l'an dernier deux de ses œuvres dans le cadre d'une exposition collective dans cette même galerie qui n'a de cesse qu'elle ne découvre de jeunes talents libanais ou étrangers. Cette fois, Morteza Khosravi est là pour montrer son expo en solo, qui rend hommage au grand poète, scénariste, écrivain et réalisateur italien Pier Paolo Pasolini, mort dans des circonstances douteuses en 1975 sur la plage d'Ostie.
Reproduire des extraits du film Salò, ou les 120 journées de Sodome, considéré comme le plus cruel, le plus provocateur et le plus sulfureux des films de Pasolini, est un acte courageux. Refaire vivre cette âme tourmentée alors que le réalisateur est aujourd'hui presque oublié et que son univers semble être dépassé est une gageure. C'est pourtant dans cet univers même de cruauté, de souffrance mise à nue, de totalitarisme et de soumission des êtres ainsi que de voyeurisme affiché par les médias contemporains que Khosravi a puisé les éléments existants dans la plupart des sociétés actuelles.
Si les contemporains de Pasolini n'avaient pas, à l'époque, perçu la force visionnaire de son film, l'artiste iranien ouvre à nouveau les tiroirs de cette pensée révolutionnaire en invitant à la réflexion. En fixant les images de Salò, Khosravi renoue avec le passé tout en le projetant dans le présent. Un bel hommage qu'il rend au grand artiste qu'était Pasolini.
Morteza Khosravi privilégie l'huile comme les classiques– «J'aime la Renaissance, dit-il, et tout ce qui est fin d'une époque» – il la mélange cependant en toute aise avec l'acrylique. Sa maîtrise des teintes brunes, du vert et du rougeoyant, sa noirceur comme illimitée, sa facilité à déstructurer et même à détruire le fond d'une toile créant, grâce à la superposition de strates de couleurs, une atmosphère de chaos en plus de sa composition de l'espace, font de lui un talent sûr qui touche et émeut. À suivre certainement.

Artlab (Gemmayzé) est ouverte de mardi à samedi, de 10h à 13h et de 16h à 19h.

Des toiles inspirées du film Salò de Pier Paolo Pasolini. Comme un coup de poing à la figure.Après avoir longuement plongé son regard dans le travail qui se déploie en huiles, acryliques, mélanges des deux, sur toile ou papier à la galerie Artlab, l'on s'imaginerait voir un homme d'un certain âge ou d'un âge certain. L'artiste qui dévoile ses œuvres est jeune, à l'allure simple,...

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