« Le pays est truffé de dépôts de médicaments frelatés », dénonce Bou Faour

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a affirmé hier que « l'ensemble du pays était truffé de dépôts de médicaments frelatés, périmés ou importés en contrebande ». Observant que la fabrication locale couvre uniquement 5 à 7 % des besoins en médicaments, il a assuré que son ministère a adopté « un plan clair » et qu'il veille à « la bonne qualité du médicament ». S'exprimant à l'occasion d'un congrès sur l'industrie du médicament, à l'hôtel Golden Tulip à Jiyeh, M. Bou Faour a évoqué « les innombrables descentes » effectuées par son ministère dans les fabriques de médicaments frelatés, ou les dépôts et pharmacies important des médicaments en contrebande ou périmés. Il n'a pas manqué de dénoncer à ce propos « la corruption qui sévit dans le domaine » et « l'esprit mercantile du marché du médicament ». « Certains ne se soucient guère de la santé du citoyen », a-t-il dénoncé. Le ministre a regretté que « ce genre de pratiques existe dans toutes les régions du pays » et noté qu'elles « poussent le citoyen à ne pas avoir confiance ».
La veille, une équipe de contrôleurs pharmaceutiques du ministère de la Santé avait effectué une descente dans un dépôt de médicaments à Majdel Anjar, dans la Békaa, avec le soutien des membres de la sécurité de l'État. Des quantités importantes de médicaments frelatés et de compléments alimentaires contrefaits ont été saisies et le dépôt a été mis sous scellés. L'enquête est en cours.