Le Hezbollah « prêt aux concessions », assure de nouveau Naïm Kassem

Ce sera long. « La situation régionale est difficile et compliquée. Aucune solution n'y sera possible avant des années. » C'est en ces termes que le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a décrit hier la situation régionale, devant un parterre d'élèves des classes complémentaires.
« Nous continuerons à faire du surplace, et les propositions de règlement demeureront à la case départ », a-t-il ajouté.
Le numéro deux du Hezbollah a proposé que les Libanais « prennent acte de cette situation compliquée et s'entendent entre eux ».
« Mettons de côté ce qui nous oppose, a-t-il déclaré, et poursuivons et consolidons les choses sur lesquelles nous sommes d'accord. Hélas, la volonté de dialogue est absente chez l'autre camp à ce stade, les allégeances extérieures l'interdisent. »
Comme modèle d'action commune, par-delà les divergences politiques, cheikh Naïm Kassem a proposé celui du gouvernement actuel. Il a rappelé que ce dernier a été formé « après sept mois d'obstination » au cours desquels le 14 Mars avait refusé de siéger dans un gouvernement où figurait le Hezbollah. « Par la suite, nous nous sommes mis d'accord, et chacun d'entre nous a offert les concessions opportunes, a souligné cheikh Kassem. Nous savons que tout accord exige des concessions. Nous sommes prêts à les faire, êtes-vous prêts pareillement à le faire pour édifier le pays ? » a-t-il lancé en direction du 14 Mars, en guise de conclusion.
La veille, après avoir reçu l'émissaire onusien Staffan de Mistura, cheikh Naïm Kassem avait déjà affirmé que la solution régionale sera « politique » et qu'à cette fin « des concessions douloureuses » devront être faites « par tout le monde ».