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Turquie : le gouvernement a déposé au Parlement son texte pour intervenir en Irak et en Syrie

Le gouvernement islamo-conservateur turc a annoncé mardi soir avoir déposé au Parlement un projet de résolution, qui sera discuté jeudi, autorisant son armée à intervenir en Irak et en Syrie contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Ce texte, qui doit renouveler des autorisations déjà données à l'armée turque, prévoit la possibilité de conduire des opérations militaires sur le territoire de ses deux voisins et le stationnement ou le passage en Turquie de soldats étrangers qui y prendraient part, a précisé son porte-parole Bülent Arinç.

Le texte "inclut toutes ces options", a précisé M. Arinç en rendant compte à la presse des travaux du conseil des ministres. "Il accordera un mandat très large, de façon à ce que nous n'ayons pas besoin d'un autre texte à l'avenir. C'est un bon texte qui, j'espère, fera l'unanimité", a-t-il ajouté.

Le projet de résolution rédigé par le gouvernement élargit deux textes différents qui étaient votés chaque année par le Parlement. Celui concernant l'Irak permettait jusque-là à la Turquie de conduire des frappes contre les bases arrières des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) installées dans les monts Kandil, dans l'extrême nord de l'Irak. Le second autorisait l'armée à riposter systématiquement contre les tirs qui atteignaient le sol turc depuis la Syrie.

"Nous avons fusionné deux mandats en un", a expliqué le vice-Premier ministre Arinç. "Nous avons mené une évaluation complète des menaces qui pèsent sur notre sécurité nationale, des derniers développements et de ce que la Turquie veut faire", a-t-il insisté.

Après l'avoir explicitement refusé, la Turquie semble désormais prête à participer à son tour à l'intervention militaire engagée par la coalition formée par les Etats-Unis contre les combattants sunnites radicaux de l'EI, accusés de multiples exactions en Irak et en Syrie.

Accusée d'avoir armé les groupes rebelles les plus extrémistes engagés dans la guerre contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, dont l'EI, Ankara a totalement changé de discours après la libération, le 20 septembre, de 46 de ses ressortissants enlevés en juin à son consulat de Mossoul (Irak) par l'EI.

Le gouvernement islamo-conservateur turc a annoncé mardi soir avoir déposé au Parlement un projet de résolution, qui sera discuté jeudi, autorisant son armée à intervenir en Irak et en Syrie contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Ce texte, qui doit renouveler des autorisations déjà données à l'armée turque, prévoit la possibilité de conduire des opérations militaires...