L'Argentine compte régler aujourd'hui une échéance de 200 millions de dollars à ses créanciers ayant accepté la restructuration de sa dette souveraine, selon un mécanisme expérimental jugé illégal par la justice américaine.
La précédente échéance de la dette, de 539 millions de dollars, ayant été bloquée fin juin à New York sur décision d'un juge, Buenos Aires a versé hier 200 millions sur un fonds du Banco Nacion créé spécialement, afin de court-circuiter un nouveau blocage aux États-Unis et d'éviter un deuxième « défaut de paiement partiel », après celui du 30 juillet.
La plupart des créanciers payés
L'Argentine met en avant qu'elle a jusqu'ici remboursé 190 milliards de dollars (avec les intérêts) à ses créanciers depuis 2003, alors que le défaut de paiement portait sur près de 100 milliards, et réglé ses arriérés avec la Banque mondiale, le FMI et le Club de Paris.
La semaine dernière, l'Assemblée générale de l'Onu a adopté à l'initiative de Buenos Aires un texte visant à protéger les restructurations de dette souveraine, malgré l'abstention (France, Italie, Espagne) ou l'opposition de plusieurs pays développés (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne).
L'horloge tourne et « la mise en application de la loi du changement de lieu de paiement peut tarder », estime l'économiste Guido Sandleris, de l'Université privée argentine Torcuato Di Tella.
L'échéance de la dette est théoriquement fixée au 30 septembre, mais tout pays bénéficie d'un mois de grâce.
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