Rechercher
Rechercher

Liban

Salam presse les députés d’élire un président de la République pour faire face à la menace terroriste

Photo de famille des participants à la cérémonie, hier, au Sérail. Photos Dalati et Nohra

Le Premier ministre Tammam Salam a appelé hier à l'élection d'un président de la République dans les plus brefs délais pour immuniser la République et ses institutions contre la menace terroriste, qui n'est encore qu'à ses premiers balbutiements, selon lui. M. Salam a également affirmé que le gouvernement fait tout ce qui est en son possible pour assurer le retour des gendarmes et soldats pris en otage par les miliciens de Daech et du Front al-Nosra durant les incidents de Ersal.
Le président du Conseil s'exprimait lors d'une cérémonie au Sérail marquant le 94e anniversaire de la proclamation du Grand Liban, à l'initiative de la présidente du comité de l'initiative nationale pour le centenaire du Grand Liban 2020, la députée Bahia Hariri. La cérémonie s'est déroulée en présence notamment de l'ancien président de la République Michel Sleiman, l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini, l'ancienne ministre Nayla Moawad, l'archevêque maronite de Beyrouth Mgr Boulos Matar, représentant le patriarche maronite, le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, le mufti de Zahlé et de la Békaa, le cheikh Khalil el-Meiss, le mufti de Saïda, le cheikh Sélim Soussane, Mme Rabab Sadr, ainsi que plusieurs ministres et députés.
« 94 ans se sont écoulés et l'entité libanaise résiste toujours, en dépit de toutes les étapes difficiles traversées depuis le 1er septembre 1923, et des mutations énormes qui se sont déroulées au cours des dernières décennies dans la région et le monde », a indiqué M. Salam au cours de son allocution.
« (...) Les Libanais ont réalisé, avec l'accord de Taëf, un compromis historique vers la consolidation d'un système de pouvoir consensuel. Mais les positions ambiguës sur Taëf, la non-application de l'ensemble de ses articles, ainsi que les conflits âpres que le pays connaît depuis dix ans, ont ajouté à la précarité de la situation politique et empêché la stabilisation du pays. L'incapacité à mettre en œuvre les échéances constitutionnelles dans les délais, à commencer par l'élection d'un président de la République, est l'expression claire de cette situation malsaine, qu'il faut plus que jamais résoudre à la lumière de la vague inouïe de violence et d'extrémisme qui ravage la région et frappe ses entités politiques et ses tissus sociétaux », a-t-il indiqué.
« La diffusion de la violence et du terrorisme, dont nous subissons les contrecoups à Ersal et ses environs, nous place, Libanais et Arabes, face à un grand test sur lequel repose notre destin (...). La lutte contre le terrorisme, qui sème dans la région le meurtre et l'épuration ethnique au nom d'interprétations portant atteinte à l'islam, doit avoir la priorité dans les intérêts des décideurs et chez ceux qui sont attachés à la sécurité et la stabilité de la région et la prospérité de ses peuples », a poursuivi le président du Conseil.
« La confrontation de cette vague ténébreuse est une opération longue et compliquée qui nécessite une mobilisation de tous les efforts face à l'attaque terroriste, sans occulter les facteurs politiques qui ont contribué au développement du terrorisme et de l'extrémisme », a-t-il ajouté.

« Nous faisons tout pour libérer nos fils... »
« Le Liban a payé et continue de payer un tribut exorbitant face à cette vague terroriste, dont le dernier épisode était l'attaque contre Ersal, avec son lot de perte dans les rangs des civils et des militaires, sans oublier la prise en otage par les miliciens et les terroristes d'un certain nombre de nos fils au sein de l'armée et des FSI », a noté Tammam Salam.
« Je vous assure que le gouvernement gère le dossier des prisonniers comme une priorité absolue. Il déploie tous ses efforts et ne lésine sur aucun moyen pour les libérer et les ramener sains et saufs à leurs familles. Au nom de tous les Libanais, je dis aux familles des détenus : vous n'êtes pas seuls, le Liban tout entier est avec vous (...). Nous ferons tout pour les libérer », a-t-il souligné.
« Pour arriver aux résultats que nous voulons, concernant ce dossier humanitaire épineux, il faut faire preuve du plus haut degré de solidarité, soutenir l'État et ses institutions, ainsi que les efforts qu'il mène. Il faut aussi faire preuve de patience et de sagesse, et rester loin des provocations et des étalages médiatiques qui portent atteinte à la cause et n'assurent aucun gain », a encore dit M. Salam.
« La bataille avec le terrorisme en est encore à ses débuts. La condition première pour remporter une bataille difficile de ce type est d'unifier les rangs internes ; c'est la première ligne de défense du Liban et des Libanais », a-t-il ajouté.

Retourner à l'esprit du pacte
Tammam Salam a en outre appelé à « consolider les institutions politiques et à se rassembler autour de l'armée et des forces de sécurité, qui constituent le moyen légal unique et responsable de la préservation de notre entité, notre sécurité et notre stabilité ». « Nous devons retourner à l'esprit du pacte national sur lequel la République a été édifiée, et rester attachés à la Constitution et à Taëf, qui reste la seule autorité de référence vers laquelle nous nous tournons pour organiser notre vie politique. Les mécanismes prévus par la Constitution sont le seul et meilleur moyen de traduire toutes les aspirations politiques légitimes. Utiliser tout autre moyen, c'est aller droit à l'échec », a-t-il noté. Il a enfin appelé « l'ensemble des forces politiques à se hâter d'élire un président de la République chrétien maronite afin d'immuniser le pays (...) » face au terrorisme.
S'exprimant au nom du patriarche Raï, Mgr Boulos Matar a exprimé sa « souffrance de voir le Liban privé de président de la République depuis trois mois ». « Nous craignons que la Chambre ne prolonge cette confiscation (...) du fait d'un retour au lien avec tel ou tel pays voisin », a noté Mgr Matar, évoquant la mémoire du père de l'indépendance, le patriarche Hoyek, et appelant les députés « à élire (aujourd'hui) un président capable de mener le pays pour les six prochaines années ».
La députée Bahia Hariri a également prononcé une allocution de remerciements au cours de la cérémonie.

Le Premier ministre Tammam Salam a appelé hier à l'élection d'un président de la République dans les plus brefs délais pour immuniser la République et ses institutions contre la menace terroriste, qui n'est encore qu'à ses premiers balbutiements, selon lui. M. Salam a également affirmé que le gouvernement fait tout ce qui est en son possible pour assurer le retour des gendarmes et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut