Le Hezbollah appelle à « l’union contre les takfiristes »

Les discours du week-end des cadres du Hezbollah ont été axés sur la menace que représente l'EI et sur la résistance, à la lumière de ce qui se passe à Gaza.
Le chef du bloc parlementaire de la Résistance Mohammad Raad a ainsi « prévenu » ceux qui croient que l'EI préservera les intérêts des sunnites qu'ils se trompent totalement car la menace takfiriste est encore plus grande pour les sunnites. Raad a rappelé que la résistance défend tout le Liban, et sa participation aux combats du côté syrien de la frontière libanaise a permis de réduire la menace takfiriste contre le Liban. Raad a affirmé que le Hezbollah ne veut pas le pouvoir et accepte le partenariat tout en préservant ses options. « Nous ne cherchons pas à obtenir des portefeuilles ministériels, a-t-il dit, ni à obtenir une part dans les projets de développement. Tout ce que nous voulons, c'est un véritable partenariat. Il serait donc temps de procéder à une réconciliation véritable et de cesser de miser sur l'Occident ou sur l'étranger qui ne cherchent que leurs propres intérêts... »
Dans une autre allocution, Mohammad Raad a rappelé que la résistance a vaincu l'ennemi en 2006 et parviendra à fracasser les rêves des takfiristes. Raad a ajouté que « l'ennemi israélien ne peut plus assurer les intérêts de l'Occident et faire le gendarme de la région. C'est pourquoi il se fait désormais aider par les takfiristes porteurs de la culture terroriste et de la mort, et si ces derniers réussissent, leur projet rejoindra celui de l'ennemi ».
De son côté, le ministre Hussein Hajj Hassan a affirmé que le pire complot contre l'islam est celui qui le déforme et le détourne de ses véritables objectifs. C'est pourquoi, selon lui, tous les musulmans doivent défendre l'islam en combattant les takfiristes.
Même son de cloche chez le président de la commission parlementaire des Télécoms et de l'Information Hassan Fadlallah qui a estimé que grâce à la résistance, le projet takfiriste sera vaincu au Liban. « Comme en 1982, nous avons choisi d'assumer la responsabilité de défendre le pays contre le danger qui le menace. Aujourd'hui, les takfiristes représentent une menace pour l'existence même du Liban, et pour son tissu social et sa diversité. Nous ne pouvions pas attendre l'adoption de stratégies communes et la réalisation d'un consensus car ce courant aurait progressé à l'intérieur du Liban. Nous avons donc réagi car notre principal souci était de protéger notre pays et défaire le projet takfiriste. »