Ali espère que le retour de Hariri s’inscrira dans le cadre de la lutte antiterroriste

L'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdelkarim Ali, a souligné hier, au terme de sa visite à Rabieh auprès du chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, l'importance de « la coopération entre le Liban et la Syrie en vue de faire face au terrorisme qui menace les deux pays et renforce Israël ». « Le terrorisme takfiriste et celui d'Israël constituent les deux faces d'une même monnaie. Le Liban et la Syrie doivent coopérer pour lutter contre la menace représentée par le parrain américain et les pays qui financent le terrorisme. Ces derniers sont conscients des répercussions de ce fléau qui commence à paraître en Europe, aux États-Unis et dans les pays du Golfe », a-t-il clamé.
M. Ali a en outre assuré que « les groupes takfiristes sont financés par des parties étrangères. Des accords sont mis en place entre les deux pays. S'ils avaient été appliqués, le terrorisme n'aurait pas dépassé la frontière. Mais nous sommes actuellement optimistes quant à la victoire de l'armée et du peuple libanais, ainsi que de l'unité et de la couverture politique du gouvernement à l'institution militaire ».
À propos des réfugiés, l'ambassadeur syrien a rappelé que « la Syrie salue leur retour ». « Une coopération est requise entre les instances concernées des deux pays. Il s'agit d'établir une différence entre ceux qui ont été obligés de quitter et les autres. Nous coordonnons avec la SG, laquelle a interdit hier le passage aux Syriens sans papiers en règle. Nous espérons une issue immédiate à cette affaire », a-t-il ajouté.
Interrogé sur le retour de l'ancien Premier ministre Saad Hariri à Beyrouth, M. Ali a souhaité que « les Libanais se mettent d'accord pour lutter contre le terrorisme qui n'exclut aucune partie ». « Nous rejetons l'extrémisme sous toutes ses formes ainsi que le confessionnalisme. Nous voulons que son retour soit mis dans ce cadre », a-t-il assuré.
Sur un autre plan, le député Michel Aoun a reçu hier l'ambassadeur américain, David Hale, ainsi qu'une délégation du parti Tachnag présidée par Hagop Khatchérian, en présence du député Hagop Pakradounian. La délégation a quitté Rabieh sans faire de déclaration.