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Culture - Festivals - Zouk Mikaël

Bryn le Magnifique

C'est dans le cadre de l'amphithéâtre romain de Zouk Mikaël que s'est tenu le récital de l'icône galloise du chant lyrique, le baryton basse Bryn Terfel, avec la soprano Monica Yunus, tous deux accompagnés par l'Orchestre philharmonique libanais placé sous la direction du maestro Gareth Jones.

Bryn Terfel et Monica Yunus accompagnés par l’Orchestre philharmonique libanais pour une soirée inoubliable. Press Photo

Mozartien, verdien, wagnérien, Bryn Terfel est tout cela en même temps et ce chanteur hors norme s'empare des rôles avec une faconde et une puissance extraordinaires. En un instant, le public qu'il apostrophe et harangue mesure l'immensité du phénomène, l'ampleur de la voix, sa beauté, son expressivité et l'incroyable précision de son articulation.
La première partie du récital est consacrée au bel canto, Donizetti, Boito, Verdi, et Terfel, qui excelle dans les rôles de « méchants » d'ailleurs souvent dévolus à la tessiture du baryton basse dans l'opéra italien, se déchaîne, tantôt gouailleur, diabolique, effrayant ou charmeur..
La deuxième partie commence avec l'opéra allemand, Wagner, puis se décale vers l'opéra américain, Bernstein et Gershwin, pour finir dans des chants traditionnels gallois et irlandais. Bryn Terfel passe avec une aisance déconcertante d'un style à l'autre, d'un rôle à l'autre, d'une langue à l'autre, toujours précis, aussi impressionnant dans les «forte» hurlés que dans les «piani» susurrés.
Aux côtés de Bryn Terfel, Monica Yunus, jeune et exquise soprano américaine, qui ne se laisse pas démonter face au géant. Tour à tour tragique ou enjôleuse, la voix ferme au timbre mordoré, elle se fait complice dans les duos et s'affranchit dans les arias (Verdi, Humperdick, Bernstein), développant des aigus ronds et clairs, pour la plus grande joie du public qui ne résiste pas à cette présence lumineuse.
L'Orchestre philharmonique libanais, mené d'une main ferme et précise par le Gallois Gareth Jones, vieux complice de Terfel, se révèle être un creuset magique et généreux, à l'écoute des chanteurs, mais qui sait aussi se déchaîner quand il prend seul la parole (Rossini, Puccini, Bernstein).
Le public aux anges trépigne et en redemande, et les interprètes offrent généreusement en bis La ci darem la mano, célébrissime duo extrait du Don Giovanni de Mozart.
Ce moment de grâce restera certainement longtemps gravé dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance de le vivre.

Mozartien, verdien, wagnérien, Bryn Terfel est tout cela en même temps et ce chanteur hors norme s'empare des rôles avec une faconde et une puissance extraordinaires. En un instant, le public qu'il apostrophe et harangue mesure l'immensité du phénomène, l'ampleur de la voix, sa beauté, son expressivité et l'incroyable précision de son articulation.La première partie du récital est...

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