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Culture - Concert

Le punch ? Ellie elle l’a !

Rendez-vous survolté assuré pour les fans libanais avec Elena Jane Goulding (Ellie pour les intimes). Un show qui a fait vibrer les fondations du Biel, mais qui sonnait parfois un peu bancal.

L'été 2014 pourrait bien être celui des chanteuses british. L'ambassadeur britannique Tom Fletcher a même twitté à ce propos, publiant une photo avec Ellie (non, pas un selfie) et un commentaire : « Summer of top brit music continues. » Jamais deux sans trois. Après Joss (Stone), Kathy (Melua) à Beiteddine, voilà Ellie (Goulding) au Biel. Dans un autre registre, et hors murs des festivals de l'été, sous les couleurs de Mix FM, cette fois-ci.
Il est 9h30. Le public, chauffé à bloc par les derniers hits de l'été, aux manettes d'un DJ efficace, attend avec impatience la « déesse de l'électro-pop ». Il faut dire que les fans ont commencé à affluer dès 18h30. À 20h, à l'ouverture des portes, une bonne foule était déjà réunie devant le Biel. Tranche d'âge : 18-30 ans. Les trentas, quadras et même quelques quinquas arriveront plus tard, juste avant le début du concert à 22h, comme annoncé par les organisateurs. Beaucoup sont accompagnés de leurs enfants. Ils iront s'assoir sur les gradins. Les plus jeunes et plus dynamiques se trémoussent devant le stage.
Elllie apparaît dans la pénombre, sous des lumières tamisées. Et Vlam ! C'est le tonnerre. D'applaudissements mais aussi des lumières. Chevelure platine mi-longue, combat boots. Entre les deux, un « harem pants » (notre bon vieux cherwal !) et une brassière de sport. Sur le front, un Bindi argenté, symbole indien du troisième œil, mais aussi de conscience, de bonne fortune et de
festivité...
Il y a deux ans, elle jouait dans des clubs. Aujourd'hui, elle remplit des stades entiers. Ses concerts affichent complet en quelques jours seulement. Elle dit qu'elle a une approche quasi obsessionnelle pour la composition et l'enregistrement de ses chansons. Il est vrai qu'elle a le don de réussir avec autant de succès des ballades folk aériennes et des titres électro-pop puissants qui secouent les dance floors. Sa musique mêle des émotions à des sons électro, des mélodies rêveuses à des ambiances détachées.
C'est avec un esprit rock déstructuré qu'elle lance sa performance d'une heure trente. Morceau d'attaque : Figure 8, extrait de son dernier album Halcyon. L'énergique Ellie, bondissant et gesticulant sur une chorégraphie sans doute inspirée de la Zumba, se permet même quelques tours de hanche de danse orientale. Sur des jeux de lumière et des projections bien travaillées, elle enchaîne avec les pas très fascinants Ritual, Goodness Gracious, Animal, Starry Eyed. Suivront Tessellate, Guns and Horses, surprenant en acoustique, avant de proposer un (long) passage plus mélancolique. Surprise avec une reprise en piano-voix de Your Song d'Elton John et How Long Will I Love you des Waterboys. Plusieurs couples s'enlacent.
Le très beau The Writer, très convaincant, annonce l'arrivée du puissant (et, on l'espère, pas prémonitoire) Explosions de vibes aigus. Et My Blood, l'un des plus beaux titres d' Halcyon. Sa voix module à souhait, le chant part en cascade, harmonieux, puissant, vertigineux.
Des esprits grincheux, il y en a toujours partout. Parmi leurs remarques glanées à la sortie : « On dirait qu'elle n'y a pas mis beaucoup de cœur. Elle n'a pas beaucoup communiqué avec le public, surtout au début. »
Quoi qu'il en soit, celle qui fait souffler un vent nouveau sur la pop britannique a, comme on dit, « Saved the best for last ». Réservé le meilleur pour la fin.
Une vingtaine de minutes dediées à la piste : Anything Could Happen, I Need your Love, Lights, You My Everything et Burn. Un florilège de hits qui ont mis fin à un concert festif, parfois mal construit, mais d'une efficacité redoutable.

L'été 2014 pourrait bien être celui des chanteuses british. L'ambassadeur britannique Tom Fletcher a même twitté à ce propos, publiant une photo avec Ellie (non, pas un selfie) et un commentaire : « Summer of top brit music continues. » Jamais deux sans trois. Après Joss (Stone), Kathy (Melua) à Beiteddine, voilà Ellie (Goulding) au Biel. Dans un autre registre, et hors murs des...

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