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Liban

Geagea : L’Iran, par le biais du Hezbollah, cherche à monnayer l’élection présidentielle

Comme il a pris l'habitude de le faire à chaque séance parlementaire – avortée – consacrée à l'élection du président de la République, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a tenu hier à sa résidence de Meerab (Kesrouan) un point de presse au cours duquel il a dénoncé, une nouvelle fois, le boycott par le Hezbollah et les députés aounistes de l'élection présidentielle, de même qu'il a commenté le drame vécu par la population de Gaza et les chrétiens de Mossoul, en Irak.
Évoquant le dossier de la présidentielle, M. Geagea a réaffirmé que rien ne saurait justifier la vacance à la présidence de la République. Il a déploré sur ce plan l'attitude des députés qui considèrent que « peu leur importe qu'il n'y ait pas un président de la République s'ils ne parviennent pas à faire élire leur candidat ». « Une telle logique est non seulement antidémocratique, mais elle reflète surtout un manque total de respect envers la population, a notamment déclaré le leader des FL. Le torpillage de la présidentielle entraîne aussi un blocage au niveau du Parlement et du gouvernement, ce qui aboutit aussi à un blocage au niveau du pays dans son ensemble. »
Dans une allusion à peine voilée à la proposition du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, visant à organiser l'élection présidentielle au suffrage universel à deux tours – le premier au niveau du seul électorat chrétien et le second à l'échelle de tout le pays –, M. Geagea a critiqué « ceux qui proposent des amendements constitutionnels dans les circonstances présentes, indépendamment du fait de savoir si l'élection du président par le peuple est une mesure opportune ou non ». « Le timing d'un tel amendement est inopportun », a déclaré le leader des Forces libanaises.
Et M. Geagea d'ajouter : « Deux facteurs contribuent au torpillage de l'élection présidentielle. Le facteur interne réside dans l'obstination du bloc du Changement et de la Réforme à faire accéder le général Michel Aoun à la présidence de la République à n'importe quel prix. Et le second facteur est étranger, en ce sens que l'Iran et le Hezbollah attendent de pouvoir monnayer la présidence de la République libanaise au meilleur prix de manière à servir les intérêts régionaux de l'Iran. »

Gaza et Mossoul
Abordant en outre la conjoncture régionale, M. Geagea a vivement stigmatisé « les événements sanglants et inacceptables dont Gaza et Mossoul sont le théâtre ». Il a rendu hommage sur ce plan au « président palestinien Mahmoud Abbas et à tout le peuple palestinien », invitant « tous les pays, et plus particulièrement les États membres du Conseil de sécurité, à intervenir rapidement pour prendre les décisions qui s'imposent ».
Et M. Geagea d'ajouter : « La situation à Mossoul est semblable à celle qui sévit à Gaza. Les musulmans sont directement concernés. Ils doivent intervenir pour mettre un terme aux agissements d'organisations telles que Daech. De tels agissements portent préjudice avant tout à la religion musulmane. Les mouvements islamiques modérés en Irak doivent intervenir sans tarder pour empêcher le comportement de Daech envers les chrétiens et les minorités, et même envers la majorité sunnite. »

Avec le CCS
Sur un autre plan, le leader des FL a reçu dans la journée une délégation du Comité de coordination syndicale (CCS) avec laquelle il a passé en revue les doléances du CCS concernant la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires et des enseignants. M. Geagea a souligné à cette occasion que sur le plan du principe, il soutient les revendications du CCS portant sur la hausse des salaires, d'autant, a-t-il précisé, que « la base du parti des Forces libanaises est formée à 90 pour cent d'employés et d'ouvriers ».
« Nous aurions gagné ainsi au plan populaire en faisant de la surenchère et en réclamant non pas 120 %, mais 170 % d'augmentation, a souligné M. Geagea. Mais nous nous sommes opposés à l'échelle des salaires dans sa forme actuelle car nous devons adopter une attitude responsable. Nous devons assurer les revenus nécessaires pour l'échelle des salaires. Il faut se souvenir de l'exemple de la Grèce lorsqu'en 2002 et 2003, le mouvement syndical a réclamé une hausse des salaires. Malgré les mises en garde des experts et des analystes économiques, le pouvoir a cédé à la pression, mais cela a abouti entre 2006 et 2008 à un effondrement économique et, comme conséquence, les salaires ont été abaissés à un niveau inférieur à celui qui prévalait au départ. »
En conclusion, M. Geagea a critiqué le boycott par les enseignants de la correction des épreuves du baccalauréat.

Comme il a pris l'habitude de le faire à chaque séance parlementaire – avortée – consacrée à l'élection du président de la République, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a tenu hier à sa résidence de Meerab (Kesrouan) un point de presse au cours duquel il a dénoncé, une nouvelle fois, le boycott par le Hezbollah et les députés aounistes de l'élection...

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