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Campus - Libre cours

À la LAU, les Constitutions dans le monde arabe et l’égalité des genres

La conférence sur les droits des femmes et les Constitutions dans les pays arabes a attiré un large public.

« Les pays arabes en transition : droits des femmes et réformes constitutionnelles » est le titre de la conférence organisée, du 23 au 25 juin à l'Université libano-américaine, par l'Institut d'études sur la femme dans le monde arabe (Iwsaw), en partenariat avec le Forum des femmes et de la mémoire (Égypte), la fondation Konrad Adenauer Stiftung (Allemagne), le Programme pour la promotion de l'État de droit au Proche-Orient et en Afrique du Nord et le Centre danois pour la recherche et l'information sur le genre, l'égalité et la diversité. Durant trois jours, des experts en provenance de différents pays arabes et occidentaux se sont penchés sur des questions cruciales pour les sociétés arabes en cette période d'effervescence et de changements telles que : les Constitutions dans les pays arabes garantissent-elles l'égalité des genres? Quel est le poids de la loi et de la Constitution face aux croyances et aux pratiques culturelles? Quelle est la relation entre la loi et le principe d'équité ?
En comparant les différentes Constitutions dans le monde arabe et en discutant de leur rôle en matière de justice, les participants ont examiné les facteurs menant, dans le sillage des révolutions et des soulèvements arabes, à des transitions et des consolidations favorables aux femmes. L'impact de la charia sur les droits des femmes, la nécessité de déconstruire les interprétations masculines de la loi islamique et la violence contre les femmes furent les grands thèmes de la rencontre.
« Les Constitutions ne déterminent pas seulement la relation entre le citoyen et l'État, elles forment également la société », a indiqué le Dr Souad Joseph, professeure d'anthropologie et d'études sur les femmes et le genre à l'Université de Californie-Davis, lors de son intervention.

Ouvrir la voie à la justice
Le Dr Hoda el-Sadda de l'Université du Caire, cofondatrice du Fonds des femmes et de la mémoire et membre du comité de rédaction de la nouvelle Constitution égyptienne en 2014, a insisté sur les subtilités et les complexités du processus de rédaction de la Constitution et a affirmé que l'implication de toutes les composantes de la société égyptienne dans ce processus a assuré la démocratisation et l'acceptation générale de la nouvelle Constitution. « Les Constitutions à elles seules n'apportent pas la justice, mais elles lui ouvrent la voie », a déclaré l'experte.
Cette conférence vient à point nommé, dans un monde arabe bouleversé par les soulèvements et les révolutions et leur lot d'effets néfastes sur la vie des femmes. « Nous avons besoin d'études rigoureuses et de débats sur la démocratie, les libertés individuelles, les droits de la femme et sur leur intersection avec la religion et les droits constitutionnels dans la région », a souligné le Dr Samira Aghacy, directrice de Iwsaw. Et de conclure : « Avec la collaboration continue entre les femmes intellectuelles, les législateurs et les militants dans des conférences comme celle-ci, toutes les composantes de la société – hommes et femmes – peuvent préserver et améliorer la vie juridique, sociale, personnelle et politique des femmes dans la région. »

 

« Les pays arabes en transition : droits des femmes et réformes constitutionnelles » est le titre de la conférence organisée, du 23 au 25 juin à l'Université libano-américaine, par l'Institut d'études sur la femme dans le monde arabe (Iwsaw), en partenariat avec le Forum des femmes et de la mémoire (Égypte), la fondation Konrad Adenauer Stiftung (Allemagne), le Programme pour la...

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