Rechercher
Rechercher

Campus - Libre cours

Une étudiante de l’AUB veut introduire le vermicompostage dans les collectivités rurales

À 27 ans, Sara Moledor vient de terminer un master en sciences de l'environnement à l'Université américaine de Beyrouth. « Le vermicompostage, microentreprises dans les collectivités rurales du Liban » – titre de son projet – a remporté début juin le « Samir and Claude Abillama Eco-entrepreneurship Award » un concours doté d'un prix de 20 000 dollars lui permettant de lancer son projet de microentreprises vertes auprès des petits agriculteurs.
Également appelé lombricompostage, le vermicompostage consiste à transformer par les vers de terre les déchets organiques – restes de nourriture, pelures de légume ou de fruit, gazon, etc. –  en un engrais inodore, naturel et riche en matières organiques. Une méthode simple et facile à réaliser, permettant de produire un excellent compost tout en réduisant sensiblement les déchets. « Les petits agriculteurs pourront ainsi cultiver leurs terres d'une manière plus saine et plus économique. Ils n'auront plus à acheter de l'engrais chimique et accroîtront leurs profits en augmentant leur production agricole sans nuire à l'environnement », explique Sara, enthousiaste.
L'application de son projet contribuerait également à promouvoir le recyclage et à sensibiliser les habitants des zones rurales aux enjeux écologiques.

Entrepreneuriat et développement durable
La jeune Américaine installée au Liban depuis trois ans est l'un des 57 participants à la première édition de la compétition en entrepreneuriat vert lancée en 2013 suite à une donation de la famille Abillama. Le concours, géré conjointement par le Centre de la conservation de la nature à l'AUB (NCC) et le « Samir and Claude Abillama Eco-Entrepreneurship Award », vise à développer de nouvelles technologies, commercialisables et durables, pouvant apporter une réelle contribution aux communautés locales tout en préservant l'environnement.
Un jury de 11 membres, composé d'entrepreneurs, d'hommes d'affaires et d'académiciens, a examiné sérieusement chacun des projets présentés et en a sélectionné quatre pour la finale. « Tous les projets finalistes sont attrayants et ont suscité l'intérêt de gens attirés par la possibilité de leur développement », indique Sara, avant de préciser : « Le processus de sélection comprenait une brève présentation du concept élaboré, suivie par des entretiens puis par une proposition complète du projet incluant un plan d'affaires. »

Le projet de Sara, qui constitue le noyau de son mémoire de master, a été testé au village de Batloun, dans la région du Chouf. « La famille qui a accepté de collaborer à mon expérience a collecté les déchets organiques de cinq ménages du village pour les transformer par vermicompostage en engrais, en utilisant des produits peu chers accessibles à tout le monde. »
La lauréate, qui confie n'avoir trouvé son « inspiration » et sa « motivation » pour s'impliquer activement dans des projets de la sorte qu'après avoir entamé ses études supérieures, lorsque, suite à de nombreuses lectures sur les questions environnementales, elle a vu qu'elle pouvait « avoir un impact », poursuit : « J'admire les gens d'ici. Ils sont toujours prêts à faire quelque chose pour changer leur vie. » Et de conclure : « J'aimerais croire que mon projet représente un pas vers un avenir plus écologique pour le Liban. »

À 27 ans, Sara Moledor vient de terminer un master en sciences de l'environnement à l'Université américaine de Beyrouth. « Le vermicompostage, microentreprises dans les collectivités rurales du Liban » – titre de son projet – a remporté début juin le « Samir and Claude Abillama Eco-entrepreneurship Award » un concours doté d'un prix de 20 000 dollars lui permettant de lancer...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut