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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : Toute légitimation des camps est une forme de naturalisation, prévient Bassil

"La situation frôle l'explosion et peut nous mener à un conflit entre Libanais et Syriens", met en garde le ministre des AE.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, lors de sa conférence de presse vendredi. Photo Nasser Trabulsi

Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a mis en garde vendredi contre une légitimation des camps de réfugiés syriens au Liban qui serait selon lui "une forme de naturalisation".  "Nous remarquons une tentative d'imposer un fait accompli en poussant le Liban à établir des camps sur son territoire", a déclaré M. Bassil lors d'une conférence de presse consacrée à la crise des réfugiés. "Nous voulons appliquer la décision prise par le gouvernement libanais en partant d'abord de la Constitution", a-t-il poursuivi.

Le ministre a dans ce contexte indiqué que le nombre des réfugiés dépasse désormais 35% de la population libanaise. "Le Liban a appliqué des accords qu'il n'a pas signés et a ouvert ses frontières sans rien en retour, a souligné M. Bassil. Le Liban n'a même pas exercé son droit d'interdire aux réfugiés des activités qu'ils n'ont pas le droit de mener".  Et de marteler : "La situation frôle  l'explosion et peut nous mener à un conflit entre Libanais et Syriens".  Selon M. Bassil, la communauté internationale a "failli à ses responsabilités vis-à-vis des réfugiés".

(Lire aussi: Réfugiés syriens : controverse Salam-Bassil sur la politique de distanciation)

 

Le Liban est actuellement le pays qui accueille le plus de réfugiés syriens: 1,1 million, soit 38% des réfugiés de la région. Selon un rapport publié jeudi par l'ONU, les réfugiés représenteront plus d'un tiers de la population du Liban fin 2014. Selon ce rapport, le Liban comptera en décembre 1.500.000 réfugiés, pour une population de quatre millions de personnes. Toujours selon le document, 53% de ces réfugiés sont des enfants.

"Nous ne sommes plus capables d'assumer ce fardeau tous seuls (...). Nous avons dépassé les limites", a déclaré jeudi le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, en présence d'ambassadeurs et de la représentante du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Ninette Kelley.

D'après l'ONU, 1,6 milliard de dollars de fonds sont nécessaires pour le Liban en 2014 mais seuls 23% ont été récoltés pour le moment.
"Le niveau actuel de financement (...) ne permettra pas d'atteindre l'objectif de scolariser plus de 172.000 enfants l'année prochaine" ou de lancer une nécessaire campagne de vaccination pour tous les enfants de moins de 5 ans, a affirmé Mme Kelley.

 

(Pour mémoire : Amnesty International : Les réfugiés syriens manquent cruellement de soins de santé au Liban)

 

De même, l'aide prévue pour permettre à 800.000 réfugiés de faire face à l'hiver prochain et fournir de l'eau potable à 30.000 personnes, dont des Libanais, ne pourra pas être fournie faute de financement.
"Nous avons besoin de votre soutien, nous avons besoin que vous souteniez le Liban", a lancé Mme Kelley à l'adresse des pays donateurs.

Selon la banque centrale, les réfugiés coûtent 4,5 milliards de dollars par an au Liban.
En mai, le Fonds monétaire international (FMI) avait indiqué qu'à cause du conflit syrien, le taux de chômage avait quasiment doublé au Liban pour atteindre 20%, et que la croissance de 2% était bien inférieure à son niveau d'avant la crise.

 

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commentaires (1)

Mais que propose alors son collègue à ce béssîîîl sis boSStroSS-Palais, le plénipotentiaire nusayrî au rabais Äléh etc. Äléh, afin de solutionner ce problème ?!

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 14, le 04 juillet 2014

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Commentaires (1)

  • Mais que propose alors son collègue à ce béssîîîl sis boSStroSS-Palais, le plénipotentiaire nusayrî au rabais Äléh etc. Äléh, afin de solutionner ce problème ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 14, le 04 juillet 2014

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