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À La Une - Liban

Attentat à l'entrée de la banlieue sud de Beyrouth, un barrage de l'armée visé

L'attaque fait douze blessés.

Un attentat a été perpétré, peu avant minuit, le 23 juin 2014, à l'entrée de la banlieue sud de Beyrouth, près d'un barrage de l'armée. REUTERS/Mohamed Azakir

Une voiture piégée conduite vraisemblablement par un kamikaze a explosé dans la nuit de lundi à mardi à l'entrée de la banlieue sud de Beyrouth, faisant douze blessés.
"C'est une voiture piégée et il y a une forte possibilité que ce soit un attentat suicide", a indiqué une source de sécurité à l'AFP.


La déflagration s'est produite mardi peu avant minuit, à l'entrée du quartier de Tayounné, sur l'autoroute Hadi Nasrallah, près d'un barrage de l'armée et d'un café où les consommateurs regardaient à la télévision la coupe du monde de football.

La banlieue sud de Beyrouth, fief du hezbollah, a été visée à plusieurs reprises par des attentats depuis l'engagement du mouvement chiite avec les forces loyales à Bachar el-Assad qui combattent les insurgés. Cet attentat survient en outre trois jours après un attentat suicide à Dahr el-Baïdar, dans l'est du pays, qui a fait un mort et une trentaine de blessés.

 

Douze personnes ont été blessées dans l'explosion de mardi soir, a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI). Dans un premier temps, un bilan de 3 tués et une quinzaine de blessés avait été avancé.

La voiture ayant explosé serait une Mercedes 180 modèle 1961. La LBCI, citant des sources de sécurité, a indiqué que l'attentat a été mené par une femme. L'information n'a pas été confirmée de sources officielles. Selon des témoins cités par la LBCI, la voiture conduite par un kamikaze a foncé en contre-sens vers le barrage de l'armée avant d'exploser.

 

L'explosion a occasionné des dégâts impressionnants. Juste après l'explosion, des voitures brûlaient sur les lieux de l'attaque, théâtre d'un ballet d'ambulances et de mouvements de panique de la foule.

 

"Le terrorisme cherche à porter atteinte à notre unité", a affirmé sur place le député du Hezbollah Ali Ammar. "Les takfiri (extrémistes sunnites), après leur défaite en Syrie, essaient d'ouvrir de nouveaux fronts et ce qui se produit en Irak n'est pas très éloigné de ce qui se passe chez nous mais ici les circonstances ne leur permettent pas d'agir de la même façon", a-t-il ajouté.

 

 Sur les lieux de l'attentat. REUTERS/Mohamed Azakir

 

Il y a trois jours, une attaque suicide était perpétrée contre un barrage des Forces de sécurité intérieure (FSI) à Dahr el-Baïdar.

Aujourd’hui, une source judiciaire indiquait à l'AFP qu'un Français d'origine comorienne, soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat suicide au Liban, était interrogé par la justice après avoir été interpellé vendredi dans un hôtel de Beyrouth.

La police et la Sûreté générale libanaises avaient annoncé vendredi, dans un communiqué, avoir investi l'hôtel Napoléon à Hamra, un quartier commercial dans l'ouest de Beyrouth, et appréhendé 17 personnes, sur la base d'informations concernant "la planification par un groupe terroriste d'attentats à l'explosif à Beyrouth et dans d'autres régions libanaises".
Une source judiciaire a précisé lundi que "toutes ces personnes, arrêtées dans le cadre de l'enquête de la cellule de Hamra, ont été relâchées à l'exception d'une seule, un Français originaire des Comores et qui est interrogé".
Elle a refusé de donner des détails sur son identité ni sur la teneur de l'interrogatoire qui se déroule sous la supervision du procureur général Samir Hamoud.

Selon le quotidien al-Akhbar, le Français ferait partie d'un groupe de quatre kamikazes entrés au Liban.
Selon le journal, le Français aurait reconnu durant son interrogatoire être venu au Liban pour y commettre un attentat suicide à l'instigation des jihadistes ultra-radicaux de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, Daech).
Al-Akhbar avance que l'un des quatre kamikazes serait l'auteur de l'attentat suicide de vendrediqui avait fait un mort, un policier, et 33 blessés. Le kamikaze avait raté de peu sa cible présumée, le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim.

 

Vendredi soir, la Brigade des sunnites libres revendiquait l'attentat via son compte Twitter. "La brigade revendique l'explosion de Dahr el-Baïdar et considère que la cible que nous n'avons pu atteindre aujourd'hui sera atteinte plus tard."

 

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La déflagration s'est produite mardi peu avant minuit, à l'entrée du quartier de...

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