Le député joumblattiste Antoine Saad a exprimé à son tour hier sa colère et son dégoût face à « la mascarade électorale » qui a reconduit Bachar el-Assad au pouvoir en Syrie.
« Il est déplorable d'entendre ce flux de commentaires de la part de chefs de grandes puissances et de hauts responsables dans le monde, condamnant la mascarade électorale en Syrie et le réadoubement de l'assassin des enfants, Bachar el-Assad, alors que, dans le même temps, nous ne trouvons même pas le minimum de soutien au peuple syrien, qui paie la facture de la communauté internationale en sang versé, destruction et déplacement », a indiqué M. Saad dans un communiqué.
« Ceux qui prétendent défendre les libertés et le droit des peuples à l'autodétermination n'ont pas cillé. (...) Ce qui se produit aujourd'hui dépasse la mascarade. Il s'agit d'une effronterie politique, d'une violation des lois internationales, d'une atteinte aux droits de l'homme et aux usages internationaux. Le référendum imposé par les hordes de chabbiha assadistes ne sont qu'un défi à l'encontre de la volonté du peuple syrien et de l'opinion publique internationale qui est solidaire de ce peuple, laissé à l'abandon par la communauté internationale », a poursuivi le député.
« La possibilité d'une solution politique en Syrie est définitivement morte. S'il y a une solution à la crise, elle passe par le jugement d'Assad et ses acolytes, le retour des réfugiés syriens et le début de la reconstruction de la Syrie loin de l'héritage des Assad, qui ont nui au pays, à ses richesses, ses décisions et sa liberté durant plus de quarante ans », a-t-il ajouté.
« Nous n'avons guère été étonnés par les télégrammes d'allégeances et de soumission afin de féliciter le bourreau pour ses crimes. Nous n'avons pas été étonnés non plus par les étalages de musculature à l'aide des armes illégales, qui violent la souveraineté de l'État et ses plans sécuritaires, dans certains bastions de certaines forces assadistes. Dans certains villages hostiles à Assad, certains de ses valets ont tenté de semer la discorde pour entraîner le Liban à nouveau dans un nouveau cycle de pièces de théâtre assadiennes, qui ne prendra fin qu'avec la chute du régime syrien », a noté Antoine Saad.
Et de conclure : « Félicitations à la démocratie à coups de barils d'explosifs et de munitions qui sont balancés sur les maisons des citoyens syriens. Félicitations à ceux qui ont plaidé allégeance à Assad en le canonisant tyran du siècle. Félicitations aussi à ceux qui, au Liban, congratulent (...) »
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