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Liban

Le président de la Banque mondiale face aux préoccupations des jeunes Libanais

Hier, le président de la Banque mondiale (BM) Jim Yong Kim, en visite officielle à Beyrouth, s'est exprimé devant deux cents étudiants libanais et a tenté d'apporter des réponses à leurs interrogations. « N'hésitez pas à poser des questions difficiles », a lancé l'animatrice au 12e étage du ministère de l'Éducation, devant un amphithéâtre bondé. Les jeunes Libanais n'ont pas hésité à faire part de leurs préoccupations : les conséquences du conflit en Syrie, leur défiance envers le gouvernement et le chômage chez les jeunes. « Posséder les compétences adéquates ne suffit pas à trouver du travail, a expliqué l'un d'eux. Nous souffrons du favoritisme, du clientélisme. Comment pouvez-vous nous garantir que les opportunités d'emploi que vous aidez à créer au Liban seront distribuées justement ? » Jim Yong Kim a ainsi été confronté très concrètement au quotidien des jeunes et à leur pessimisme. « Il y a peu de place pour le mérite », a dénoncé une étudiante de l'Université libanaise. « J'aimerais rester ici, mais il n'y a pas beaucoup d'opportunités. » Les étudiants ont applaudi son intervention, qui reflète le dilemme de beaucoup d'entre eux. « Nous avons besoin de jeunes comme vous, qui viennent du Moyen-Orient, a répondu Jim Yong Kim. Je vous encourage à aller voir les offres d'emplois sur notre site ! » L'étudiante lui a répondu qu'elle allait postuler, sans faute.

Une affaire d'optimisme
« Votre pessimisme est dû à votre intelligence : vous voyez le revers de la médaille. Votre optimisme, lui, doit être un choix moral », a insisté le président de la Banque mondiale. Cet état d'esprit se reflète aussi dans la manière dont il a abordé la question du conflit en Syrie : Jim Yong Kim a insisté pour que la paix soit préparée dès maintenant, tout en n'oubliant pas les pays alentours. « Nous aiderons la Syrie à se reconstruire, mais nous aiderons aussi les pays comme le Liban, la Jordanie ou la Turquie à se remettre des conséquences de ce conflit. »
Le débat a également été le lieu d'un peu de pédagogie : « Nous ne sommes pas une institution politisée. Nous ne travaillons que lorsque [les gouvernements] nous demandent de travailler. C'est le pays qui prend les décisions : nous n'imposons rien. »

Pas si convaincus
Dans l'assistance, le discours a été accueilli comme une bouffée d'air, même si les étudiants ont émis des réserves. « J'ai trouvé la conférence vraiment enrichissante. C'est un pas en avant pour le Liban de recevoir le président de la Banque mondiale », pensait hier Sandy Abou Haidar, étudiante à l'Université libanaise. « Mais les projets qu'il a exposés ne sont pas très réalistes : il nous a parlé de projets à long terme, mais à court terme, c'était assez ambigu. » Mia Wadih, étudiante au Conservatoire, se posait beaucoup de questions après cette rencontre : « Le discours était convaincant, mais pas réaliste. Quelles garanties a-t-on ? Et est-ce que la Banque mondiale soutient la hausse des salaires dans le secteur public ? » Ces interrogations étaient aussi l'un des objectifs de Jim Yong Kim : « Vous devez continuer à exprimer vos questions et vos peurs mais essayez de comprendre ce que nous faisons », a conclu le président de la Banque mondiale.

Hier, le président de la Banque mondiale (BM) Jim Yong Kim, en visite officielle à Beyrouth, s'est exprimé devant deux cents étudiants libanais et a tenté d'apporter des réponses à leurs interrogations. « N'hésitez pas à poser des questions difficiles », a lancé l'animatrice au 12e étage du ministère de l'Éducation, devant un amphithéâtre bondé. Les jeunes Libanais n'ont pas...

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