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À La Une - Religion

De Amman, le pape exhorte les Syriens à "revenir sur le chemin de la négociation"

Au premier jour de sa visite en Terre Sainte, le souverain pontife rappelle que les chrétiens d'Orient sont "des citoyens à part entière".

Le pape François se recueillant devant le Jourdain, site présumé du baptême de Jésus. Photo AFP

Le pape François a exhorté samedi à "revenir sur le chemin de la négociation" et à renoncer à la voie des armes pour résoudre le conflit en Syrie, lors d'une étape dans la Jordanie voisine, la première d'un voyage au Proche-Orient placé sous le signe du dialogue interconfessionnel.

Le souverain pontife, attendu dimanche à Bethléem puis Jérusalem, a également insisté sur la nécessité d'une "solution juste au conflit palestino-israélien" et la légitimité dans la région de la présence déclinante des chrétiens, "citoyens à part entière au Proche-Orient".

(Repère : Les chrétiens de Terre sainte : communautés diverses dans une région troublée)



A bord d'une Jeep ouverte blanche qui a fait le tour du stade d'Amman, souriant, il s'est prêté de bonne grâce à l'exercice du bain de foule, le premier des deux prévus au cours de ce voyage, prenant des bébés ou des enfants dans les bras.
François a célébré une messe dans le stade rempli de quelque 30.000 fidèles, pavoisé des drapeaux jaune et blanc du Vatican, avec une attention particulière pour "les nombreux chrétiens réfugiés de Palestine, de Syrie et d'Irak".

Le pape a ensuite martelé son "appel le plus pressant pour la paix en Syrie", souhaitant que "tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l'on revienne sur le chemin de la négociation".

(Lire aussi : Les Frangié de Gaza, en Terre Sainte, autorisés à se rendre à Bethléem ?)

Il a également admonesté la communauté internationale pour faire plus face à "l'urgence humanitaire" de l'afflux des Syriens, au nombre de 2,7 millions, dont près de 600.000 en Jordanie, lors d'une rencontre avec des réfugiés syriens à Béthanie, sur le Jourdain, site présumé du baptême de Jésus, où il s'est recueilli.
Manifestement à l'aise, aussi bien avec les dignitaires politiques et religieux que parmi la foule, Jorge Bergoglio est arrivé du stade d'Amman en voiture de golf conduite par le roi Abdallah II en personne, qu'il a déjà vu deux fois au Vatican, et qui accueillait son troisième voyage papal.

Messe à Bethléem

"Nous avons fait toute la route, jeunes et vieux, enfants et femmes, pour voir le pape. Nous avons besoin de sa bénédiction", a confié une participante à la messe, Warda Khoury, 23 ans, venue de Mafraq (nord-est), avec un drapeau du Vatican dans une main et de Jordanie dans l'autre.

François a également prôné le respect de la liberté religieuse dans la région, en allusion à l'inquiétude du Vatican face à l'exode des chrétiens, dont 2 millions ont quitté le Moyen-Orient ces 10 dernières années, selon le Centre catholique jordanien.



Il égrènera au cours de ce pèlerinage de 55 heures dans le berceau du christianisme, où il est le quatrième pape à se rendre, après Paul VI en 1964, Jean Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009, 14 discours et une succession de cérémonies dans des lieux chargés de symboles.

Les sites de la tradition chrétienne d'abord, du baptême de Jésus, de sa naissance (Bethléem), où il sera accueilli par le président palestinien Mahmoud Abbas, avant une messe pour près de 10.000 fidèles, de son dernier repas (le Cénacle à Jérusalem), de sa mort et de sa résurrection (le Saint-Sépulcre).
Mais il visitera aussi l'esplanade des Mosquées et le Mur des Lamentations, lieux saints de l'islam et du judaïsme, ou encore le Mémorial de Yad Vashem pour la Shoah.

(Lire aussi : Juifs et musulmans attendent François avec des préjugés très favorables)

Pour incarner son appel au dialogue inter-religieux, François est accompagné d'un rabbin, Abraham Skorka, et d'un professeur musulman, Omar Abboud, vieux amis de Buenos Aires.
Surtout, il rencontrera le patriarche de Constantinople, Bartholomée, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, 50 ans après le sommet historique entre Paul VI et le chef de cette Eglise, Athénagoras.

Dans une région troublée, la visite de ce pape rétif au protocole et qui a refusé une "papamobile" blindée donne aussi des sueurs froides aux services de sécurité jordaniens, palestiniens et israéliens, qui ont mobilisé des milliers d'agents à chacune des trois étapes.

 

 

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commentaires (2)

Ce pape est bon et sage.. vive le pape! qu'il ne se laisse pas embrouiller par les criminels sionistes qu'il est obligé de reconnaitre pour arriver au lieux saints. Espérons qu'il aille un jour en Palestine, terre du Christ sans devoir passer dans ce pays sous controle étranger.

Ali Farhat

01 h 26, le 25 mai 2014

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Commentaires (2)

  • Ce pape est bon et sage.. vive le pape! qu'il ne se laisse pas embrouiller par les criminels sionistes qu'il est obligé de reconnaitre pour arriver au lieux saints. Espérons qu'il aille un jour en Palestine, terre du Christ sans devoir passer dans ce pays sous controle étranger.

    Ali Farhat

    01 h 26, le 25 mai 2014

  • C'est de son devoir , sauver ce qui peut encore l'être . Un Pape courageux qui sait là où le MAL se situe !

    FRIK-A-FRAK

    13 h 23, le 24 mai 2014

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