Le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a annoncé hier que le député Henri Hélou est le candidat du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique à la présidence, qualifiant le candidat d'« homme de modération et de dialogue » et affirmant participer à la séance parlementaire d'aujourd'hui. Cette annonce survient sans grande surprise, des informations circulant depuis déjà deux semaines, selon lesquelles Walid Joumblatt voudrait éviter l'embarras avec le 14 et le 8 Mars tout en conservant sa position centriste.
« J'ai rencontré lundi les délégations des Forces libanaises et du Courant patriotique libre et je les ai informées de la candidature de Henri Hélou, a déclaré le leader druze à l'issue de la réunion du Front de lutte nationale. La délégation du CPL ne m'a pas, en tout cas, dit que le député Michel Aoun était candidat à la présidence, et jusque-là le chef des FL était l'unique candidat. » M. Joumblatt a en outre salué le président Michel Sleiman pour l'approche suivie à la fin de son mandat, estimant qu'il a réalisé un exploit dans l'élaboration de la déclaration de Baabda, « que nous tenterons d'appliquer ».
De son côté, Henri Hélou a déclaré qu'il est un candidat centriste et qu'il prône le dialogue et la modération. « Nous tendons la main à toutes les parties, l'ouverture est la seule solution, a-t-il ajouté. Nous préférons l'élection d'un président au vide à la magistrature suprême. Je ne suis pas un candidat de manœuvre. »
Sur un autre plan, des sources proches de M. Hélou ont affirmé à L'Orient-Le Jour que ce dernier n'aurait pas consenti à présenter sa candidature s'il n'y avait pas vu une possible échappatoire à la crise et à l'éventuel vide présidentiel que pourraient causer les alignements politiques . « M. Hélou n'a pas présenté sa candidature pour satisfaire des ambitions personnelles », ont ajouté ces sources, qui ont tenu à rappeler que M. Hélou est le fils d'une famille qui n'a accordé d'importance aux postes politiques que dans la mesure de pouvoir servir le Liban. « Son père Pierre Hélou a refusé de diriger le gouvernement transitoire quand il s'agissait d'un projet consacrant le vide et il a refusé le poste de président sous la tutelle syrienne », ont poursuivi les sources précitées, assurant que « Henri Hélou ne se pose en tant que compétiteur à aucun candidat, ni Geagea ni Aoun, mais il s'oppose tout simplement au vide présidentiel ».
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commentaires (7)
Pardon , je voulais dire ENTRE les omoplatt le joumblatt .....
FRIK-A-FRAK
12 h 47, le 23 avril 2014