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Moyen Orient et Monde - Syrie

Daech tente la jonction Syrie-Irak

Des rebelles préparant une roquette artisanale visant des forces du régime de Bachar el-Assad dans la province de Hama. Ahmad Rif / Reuters

Plus de 50 combattants ont été tués hier dans de nouveaux affrontements en Syrie entre jihadistes et rebelles, auparavant alliés dans leur lutte contre le régime de Bachar el-Assad, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).


Ces combats ont éclaté avec un assaut lancé à l'aube par les jihadistes de Daech (État islamique en Irak et au Levant-EIIL) sur des positions tenues par le Front el-Nosra, lié à el-Qaëda, et par ses alliés, à la frontière syro-irakienne, a précisé l'OSDH. Selon cette ONG, les combats se déroulent en particulier dans et autour de la ville de Boukamal, où les jihadistes ont avancé en direction du poste-frontière, pour tenter de faire la jonction avec leurs frères d'armes en Irak. Daech a pris plusieurs quartiers de Boukamal aux combattants d'el-Nosra et d'autres rebelles islamistes, a précisé l'OSDH. Outre les 51 combattants tués, les corps de 10 autres combattants, apparemment exécutés par Daech, ont été retrouvés à l'extérieur de Boukamal, selon la même source. Selon un capitaine de l'Armée syrienne libre (ASL) formée en grande partie de soldats dissidents, son groupe « contrôle toujours le poste-frontière avec l'Irak ». « (Daech) a attaqué nos positions à Boukamal et les affrontements se poursuivent », a-t-il précisé.


Depuis le côté irakien de la frontière, un correspondant de l'AFP a constaté que les drapeaux de l'ASL étaient toujours en place. L'armée irakienne a installé des barrières de protection en béton sur des centaines de mètres ainsi que des sacs de sable par endroits entre Qaïm en Irak et Boukamal. « Nous avons peur que (Daech) prenne le contrôle du poste-frontière », a assuré un colonel irakien. Située dans la province de Deir ez-Zor, Boukamal comptait 70 000 habitants avant le conflit. Chassé de cette province riche en pétrole et en gaz début février, Daech tente d'y reprendre pied. Le groupe jihadiste avance sur trois axes, au nord à partir de la province de Hassaké, au sud à partir du désert et à l'est à partir de la frontière irakienne.


Par ailleurs, le Front el-Nosra a revendiqué, dans un communiqué, le double attentat à la voiture piégée qui a fait au moins 25 morts mercredi dans un quartier de Homs. Et dans la localité de Karm al-Zeitoun, dans la province de Homs, 14 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées par des inconnus hier, selon l'OSDH qui attribue l'attaque à des miliciens prorégime. Mais l'agence officielle SANA a accusé « un groupe terroriste armé », terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles.


Enfin, à Alep, les rebelles ont avancé hier dans le quartier de Zarha, dans le nord-ouest de la ville. Le Front el-Nosra et les groupes islamistes ont pris un immeuble près du siège des services de renseignements de l'armée de l'air, que la rébellion visait depuis près de deux ans, selon l'OSDH.

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