Pour sélectionner ses livres de chevet, plusieurs sources d'information sont à la portée de Monsieur-Tout-le-monde: les critiques dans les journaux ou les magazines, les talks-shows spécialisés, la publicité, les prix littéraires, ou encore la source la plus directe : les étals de librairies. Avec le développement de la technologie et des nouveaux médias, il a fallu ajouter les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram, YouTube,Vimeo où sont postées les revues de presse et autres interviews d'auteur... Et, de plus en plus souvent, les «Book Trailers» ou «bandes-annonces de livres». Il s'agit donc là d'une autre manière de découvrir les nouveautés littéraires des plus originales puisqu'elle se fait via un procédé propre au cinéma: la bande-annonce. En plein essor dans les pays anglo-saxons, le phénomène n'en est encore qu'à ses balbutiements en France.
Disséminées jusque-là un peu partout sur la Toile, ces BA commencent à être rassemblées dans des sites spécialisés, comme celui de
bandesannoncesdelivres.com qui se veut fédérateur, réunissant des bandes-annonces dans des genres variés: romans, société, humour, arts et loisirs, jeunesse.
Késaco alors ? Un court-métrage humoristique, poétique, futuriste ou pédagogique qui suscite notre curiosité autour d'un livre. C'est, en condensé, ce dont il s'agit. La BA peut prendre la forme d'une interview resserrée et éditée avec l'auteur, ou se présenter carrément comme un mini-métrage de suspense (pour les romans policiers, notamment). En dessous de chaque vidéo, une présentation de l'ouvrage, en une dizaine de lignes.
Avec ces plateformes-là, il est évident que la pratique devient accessible à tous les auteurs qui espèrent gagner quelques lecteurs en leur offrant, en plus des mots, des images et du son.
Que faut-il penser alors du «Book Trailer»? Est-ce un «trip d'auteur » dépourvu d'intérêt pour les lecteurs? Une bonne bande-annonce peut-elle influencer le choix du lecteur? Une mauvaise bande-annonce aura-t-elle l'effet inverse? Est-ce que ces «teasers» peuvent faire lire des gens qui lisent peu (particulièrement le genre de lecteur qui demande, dans les salons: «Quand le film sortira-t-il?») Et, par ailleurs, découragent-ils les lecteurs assidus en leur imposant des images qu'ils préféreraient se faire eux-mêmes ?
Dans l'absolu, ce genre de publicité ne saurait être que bénéfique pour le livre. Tout outil promotionnel de la lecture est le bienvenu. Encore faut-il qu'il ne tue pas l'imagination du lecteur en lui « imposant » des décors et des visages qu'il aurait pris plaisir à imaginer à son gré.
commentaires (0)
Commenter