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Économie - Liban - Initiative

Le RDCL contribue à un projet de loi sur l’émission d’actions préférentielles

Le président du RDCL, Fouad Zmokhol, entouré de Yasmina el-Khoury Raphael, responsable du Programme d’amélioration de l’environnement des affaires au Grand Sérail, et de Thomas Jacobs, représentant au Liban et en Syrie de la Société financière internationale (SFI). Photo RDCL

Le Rassemblement des chefs d'entreprise libanais (RDCL) a indiqué hier dans un communiqué avoir mis au point une stratégie de soutien aux entreprises, qui comprend notamment un projet de loi visant à permettre à ces dernières d'émettre des actions préférentielles.
Cette annonce est survenue hier à la suite d'une table ronde intitulée « Proposition d'un projet de loi sur les transactions sécurisées ». Cet événement s'est déroulé en présence du président du RDCL, Fouad Zmokhol, en présence de Yasmina el-Khoury Raphael, responsable du Programme d'amélioration de l'environnement des affaires au Grand Sérail, et de Thomas Jacobs, représentant au Liban et en Syrie de la Société financière internationale (SFI), une structure de la Banque mondiale, de représentants de la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), de la Banque du Liban (BDL) et de membres du Rassemblement.
« Ce n'est un secret pour personne que notre économie, l'économie régionale, l'économie mondiale passent par des moments extrêmement difficiles à plusieurs niveaux », a affirmé M. Zmokhol à cette occasion. Et de souligner qu'il est donc « primordial et crucial » de « se lancer dans de vastes chantiers de restructuration, interne et externe, de dessiner de nouvelles stratégies et plans de survie, de croissance, de développement, de diversification et d'exportation, et d'assurer un solide moyen de financement à nos entreprises, sans lequel il nous est désormais impossible de survivre, et d'opérer efficacement ».
Il a indiqué qu'en conséquent le RDCL s'est penché ces derniers mois vers de nouvelles alternatives de financement passibles de soutenir les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), car en période de ralentissement économique, « les PME sont malheureusement les plus touchées ; il leur est extrêmement difficile de payer leurs dettes, leurs charges fixes et variables, investir et se développer ».

Un code de commerce obsolète
Le RDCL a donc mis au point une stratégie comprenant un projet de loi pour permettre aux entreprises privées d'émettre des actions préférentielles.
En outre « nous conseillons régulièrement aux entreprises privées de restructurer leurs dettes et d'ouvrir leur capital à de nouveaux investisseurs, afin de transformer une partie de leurs crédits en "fonds propres" et se développer plus facilement sur le marché international », a ajouté M. Zmokhol. Également, « nous réclamons continuellement à l'État d'octroyer des prêts subventionnés au secteur privé pour financer non seulement leurs investissements mais surtout leurs besoins en fonds de roulement (BFR) », a-t-il poursuivi.
Selon lui, le projet proposé offrira aux entreprises la possibilité d'utiliser leurs actifs circulants (stocks, marchandises...) comme garanties bancaires afin d'obtenir et de bénéficier un accès plus facile, plus large, plus varié et plus vaste au capital. « En facilitant l'accès au fonds et en offrant de nouveaux outils financiers et une structure légale adéquate, nous sommes confiants que cette initiative pourra aider les PME à avoir accès a plus de fonds, se financer, se développer, croître et créer des emplois », a-t-il assuré.
Mais de nuancer que ces transactions financières ne pourront voir le jour sans l'application d'une nouvelle loi, d'une réforme judiciaire et d'une révision de plusieurs textes de loi en vigueur. M. Zmokhol a rappelé en conclusion que le code libanais de commerce a été élaboré dans les années soixante en reproduisant le modèle commercial et judiciaire de la France « sauf que là-bas, ces lois ont été vues et revues, remodelées, révisées plusieurs fois, suivant l'évolution mondiale, le besoin du marché – alors qu'au Liban nous sommes toujours à la case de départ... ».
Pour leur part, Mme el-Khoury Raphael et Jacobs ont exprimé leur soutien à l'initiative du RDCL, appuyée par le Conseil des ministres et la SFI, indiquant que le projet de loi « constitue la pierre angulaire d'un ensemble voué à soutenir la croissance et le développement de l'économie libanaise ».

Le Rassemblement des chefs d'entreprise libanais (RDCL) a indiqué hier dans un communiqué avoir mis au point une stratégie de soutien aux entreprises, qui comprend notamment un projet de loi visant à permettre à ces dernières d'émettre des actions préférentielles.Cette annonce est survenue hier à la suite d'une table ronde intitulée « Proposition d'un projet de loi sur les...
commentaires (2)

RESTE À CONSIDÉRER LA VIABILITÉ D'UNE TELLE DÉMARCHE DANS LE CONTEXTE ACTUEL LOCAL ET RÉGIONAL...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 35, le 03 avril 2014

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Commentaires (2)

  • RESTE À CONSIDÉRER LA VIABILITÉ D'UNE TELLE DÉMARCHE DANS LE CONTEXTE ACTUEL LOCAL ET RÉGIONAL...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 35, le 03 avril 2014

  • Mme el-Khoury Raphaël et Jacobs ont exprimé leur soutien à l'initiative du RDCL, appuyée par le Conseil des ministres et la SFI, indiquant que le projet de loi « constitue la pierre angulaire d'un ensemble voué à soutenir la croissance et le développement de l'économie libanaise ». Heureusement qu'il y a des guillemets dans l'article précité car cette affirmation n'engage que leurs auteurs. Emettre des actions préférentielles, petit détail... C'est tout le marché financier qui est à repenser avec ses lois et règlements et on passe la politique économique...

    Emile Antonios

    05 h 11, le 03 avril 2014

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