Photo tirée de la vidéo dans laquelle Saadi Kadhafi présente des "excuses" au peuple libyen.
Les autorités libyennes ont diffusé une vidéo de Saadi Kadhafi, un des fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, détenu à Tripoli, dans laquelle il présente des "excuses" au peuple libyen.
Saadi Kadhafi, accusé par la justice "de crimes visant à maintenir son père au pouvoir", a été remis à Tripoli le 6 mars par le Niger où il avait trouvé refuge en septembre 2011, peu avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi après huit mois d'une révolte armée.
"Je demande pardon au peuple et gouvernement libyens", déclare Saadi Kadhafi dans l'enregistrement diffusé jeudi soir par la télévision d’État, avant de reconnaître avoir été derrière des "actes de déstabilisation du pays", sans autre détail. "Je veux rassurer ma famille (...). Je vais bien, je suis en bonne santé et je suis très bien traité", ajoute-t-il, vêtu d'un uniforme bleu de prisonnier, assis dans un bureau de l'établissement pénitentiaire.
Vidéo tirée du site mailonline
En diffusant cette vidéo, les autorités entendent démentir des rumeurs sur la détérioration de la santé de Saadi Kadhafi à la suite de mauvais traitements et sur des atteintes aux droits de l'Homme à la prison d'Al-Hadba à Tripoli, selon la télévision d’État.
Saadi Kadhafi, qui y semble en bonne santé, précise que sa déclaration a bien été filmée jeudi soir.
Le régime libyen détient également un autre fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, dont le procès s'ouvrira le 14 avril, a annoncé, le 24 mars dernier, la justice libyenne à l'issue d'une audience surprise à Tripoli. Seront également jugés, lors de ce procès, plusieurs hauts responsables du régime de Kadhafi.
Seif el-Islam est détenu à Zenten (ouest). Le 14 avril, il comparaîtra à son procès par vidéoconférence depuis la ville de Zenten.
Seif al-Islam est détenu par des ex-rebelles à Zenten depuis son arrestation en novembre 2011. Les autorités de transition ont en vain tenté de négocier son transfert à Tripoli.
Une dizaine de chefs d'accusation avaient été retenus contre plus de 30 responsables dont assassinats, pillage et sabotage, actes portant atteinte à l'union nationale, complicité dans l'incitation au viol, enlèvement et dilapidation des deniers publics.
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