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Liban

De Paris, des « conseils » pour une présidentielle dans les délais et une nouvelle loi électorale

Faisant suite à la déclaration du ministre des AE Laurent Fabius qui se félicitait de la confiance accordée au gouvernement Tammam Salam, des cercles parlementaires et des observateurs politiques qui suivent de près la situation au Liban ont eux aussi exprimé leur satisfaction, estimant que le Liban est maintenant en mesure de gérer les aides internationales promises lors de la récente conférence de Paris. Ces mêmes observateurs estiment que les pouvoirs exécutif et législatif doivent travailler ensemble sans tarder sur deux priorités : tout pour que l'élection présidentielle ait lieu dans les délais constitutionnels prévus, et ensuite se mettre tout de suite au travail pour élaborer une nouvelle loi électorale.
Sans lier ces deux questions directement, un journaliste français spécialisé dans les questions libanaises et moyen-orientales nous a déclaré qu'il serait trop optimiste de penser qu'il sera possible dans un proche avenir, et en tout cas avant l'échéance présidentielle, que les forces politiques en présence s'entendent sur un nouveau président et que le risque d'une vacance à la première magistrature de l'État est toujours à craindre. Le problème, ajoute notre confrère, c'est que la France peut aider (et a pratiquement tout fait pour aider) le Liban dans sa crise interne, mais que la diplomatie française et les usages républicains ne pourront jamais aller jusqu'à « citer des noms de présidentiables » comme cela a été fait par des pays arabes lors d'élections présidentielles précédentes.
« Les Libanais devront donc cette fois-ci s'entendre et sont en quelque sorte condamnés à ce faire », a encore dit ce journaliste qui n'a cependant pas écarté l'éventualité d'un « conseil amical » français d'éviter à tout prix un vide. Comprendre une prorogation du mandat du président Sleiman pour une durée de deux à trois ans, et se mettre immédiatement au travail pour élaborer une nouvelle loi électorale et éventuellement amender au passage le paragraphe de la Constitution relatif à la durée du mandat présidentiel pour permettre, comme dans de nombreux pays démocratiques, la réélection du chef de l'État pour deux mandats, mais d'une durée moindre que le mandat présidentiel actuel, c'est-à-dire quatre ou cinq ans.
Le souci de tout dirigeant français ami du Liban étant dans l'immédiat de ne pas laisser le pays sans président à un moment où la guerre en Syrie semble durer et où le renforcement de l'armée libanaise ne pourra pratiquement pas s'effectuer en quelques mois « comme pourraient le penser certains Libanais ».

Faisant suite à la déclaration du ministre des AE Laurent Fabius qui se félicitait de la confiance accordée au gouvernement Tammam Salam, des cercles parlementaires et des observateurs politiques qui suivent de près la situation au Liban ont eux aussi exprimé leur satisfaction, estimant que le Liban est maintenant en mesure de gérer les aides internationales promises lors de la...

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