Kassem : La déclaration ministérielle doit être « consensuelle »

Plusieurs responsables du Hezbollah se sont exprimés au cours du week-end écoulé pour réclamer le maintien du concept de la « résistance » dans le texte de la déclaration ministérielle du nouveau gouvernement, tout en n'évoquant plus le triptyque « armée-peuple-résistance ».
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a fait valoir samedi dans une allocution que la déclaration ministérielle est « un cliché de ce que sera le gouvernement et de ce qu'il fera dans le futur ». Selon lui, il doit être « le résultat d'un consensus et pas l'expression de la victoire d'une partie sur une autre, car nul n'est en mesure d'imposer son opinion aux autres ».
Estimant que « la résistance est l'un des piliers de la déclaration ministérielle », cheikh Kassem a rappelé qu'il n'existe pas encore d'accord, dans le cadre du dialogue national, sur la stratégie défensive. « D'aucuns veulent transcrire leur point de vue sur la stratégie défensive dans le texte de la déclaration ministérielle en le présentant comme une conclusion définitive, comme si les Libanais étaient unanimes là-dessus. Si c'était le cas, pourquoi donc continuerions-nous à discuter à la table de dialogue ? » s'est-il interrogé.
De son côté, le député Hassan Fadlallah a souligné qu'il n'était pas question pour le Hezbollah de « se montrer laxiste » ou de « négocier à n'importe quel moment autour d'une quelconque lettre du mot résistance dans le cadre de la déclaration ministérielle ». Son collègue Ali Fayad a fait valoir que le Hezb « discute de la déclaration ministérielle avec un esprit ouvert mais pas aux dépens des constantes ».
Quant au vice-président du conseil exécutif du Hezb, cheikh Nabil Kaouk, il a rejeté toute déclaration ministérielle qui « satisferait Israël ».