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Liban

Moawad : Participer à un gouvernement rassembleur sans garanties politiques serait une grosse erreur

Pour Michel Moawad, le Hezbollah a besoin d’une couverture politique locale.

Le chef du mouvement de l'Indépendance, Michel Moawad, a estimé qu'il n'est pas possible « d'obtenir du Hezbollah après la formation du gouvernement ce qui n'avait pas été possible d'obtenir de lui avant sa mise en place » et jugé ainsi comme une grosse erreur politique la participation du 14 Mars au gouvernement sans une entente préalable au sujet du texte de la déclaration ministérielle.
Lors d'une conférence de presse qu'il a tenue à Zghorta, M. Moawad a longuement exposé les raisons qui ont poussé, selon lui, la formation chiite à accepter la formule proposée par le Premier ministre désigné Tammam Salam, et le président Michel Sleiman, pour la nouvelle équipe ministérielle. « Ses concessions, notamment le fait d'avoir renoncé au tiers de blocage et accepté la formule des 8-8-8, ainsi que la rotation au niveau des ministères et le droit du Premier ministre désigné et du président à rejeter des noms qui leur sont proposés ont constitué les trois axes qui nous ont poussés à engager un débat au sein du 14 Mars autour du gouvernement », a indiqué M. Moawad, en exposant les trois constantes qui représentent la base de la position du 14 Mars.
La première se rapporte à l'aile armée « transfrontalière » du Hezbollah « qui se pose ainsi comme une milice contredisant le pacte national, et qui a hypothéqué le système libanais et s'est transformé en une force d'occupation du Liban avec des ramifications partout dans le monde, exécutant un agenda iranien et portant la responsabilité de nombreux assassinats qui commencent à être dévoilés à La Haye ». La deuxième, a poursuivi M. Moawad, a trait à « la nécessité d'instituer un filet de sécurité constitutionnel pour préserver la modération au Liban et empêcher le pays de glisser vers une discorde communautaire que nourrit le Hezbollah à cause de ses agissements au Liban et de sa participation aux combats en Syrie ».
Quant à la troisième, elle concerne « la préservation de l'unité du 14 Mars », a-t-il expliqué en soulignant que le « oui mais » de cette coalition à la participation du Hezbollah au gouvernement se fonde sur ces trois constantes. « Cette participation doit reposer sur des bases politiques bien claires, à savoir refuser de couvrir sa participation à la guerre en Syrie, intégrer la déclaration de Baabda à la déclaration ministérielle et refuser d'assurer une couverture aux armes illégales, ce qui annule automatiquement le triptyque armé-peuple-résistance », a-t-il encore dit, en insistant sur le fait qu'une participation au gouvernement « sans une entente préalable sur les bases politiques serait une énorme erreur ».
Selon lui, si le Hezbollah a renoncé à ses conditions au sujet du gouvernement « c'est parce qu'il s'inquiète de l'évolution de la situation dans la région et de ce qui se passe à La Haye et qu'il a besoin d'une couverture politique locale ». « Il souhaite une participation formelle et non pas réelle », a déploré M. Moawad qui a assuré que les concertations se poursuivront au sein du 14 Mars « pour tenter de parvenir à une position unifiée au sujet du gouvernement ». « Sinon, a-t-il conclu, je propose d'adhérer à la proposition du président de la Chambre, Nabih Berry, qui a avancé l'idée d'une présidentielle anticipée dont un des avantages est de reconstituer le pouvoir du haut de la pyramide et de soustraire cette échéance du bazar gouvernemental. »

Le chef du mouvement de l'Indépendance, Michel Moawad, a estimé qu'il n'est pas possible « d'obtenir du Hezbollah après la formation du gouvernement ce qui n'avait pas été possible d'obtenir de lui avant sa mise en place » et jugé ainsi comme une grosse erreur politique la participation du 14 Mars au gouvernement sans une entente préalable au sujet du texte de la déclaration...
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