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Liban - Liban

Les ulémas sunnites de la Békaa et de Ersal accusent l’armée de vouloir les « liquider »

Devant le siège du ministère de la Défense à Yarzé, des ulémas sunnites de la Békaa ont réclamé hier la libération par l'armée de cheikh Omar Atrache « et de tous les détenus qui soutiennent la révolution syrienne ».

Des ulémas de la Békaa et de Ersal rassemblés devant le siège du ministère de la Défense à Yarzé, hier. Photos tirées du site d’informations Now Lebanon

L'arrestation par l'armée de cheikh Omar Atrache, suspecté d'abriter des kamikazes et de stocker des explosifs, a provoqué la vive indignation des ulémas de la Békaa, qui réclament sa remise en liberté. Cheikh Atrache serait néanmoins passé aux aveux, selon une source sécuritaire qui a démenti les allégations faisant état de tortures qu'aurait subies l'homme de religion. Toujours selon la même source, le suspect a avoué avoir organisé le processus d'entrée de voitures piégées et de ceintures explosives au Liban, et d'avoir entraîné des kamikazes en vue de perpétrer des attentats dans la banlieue sud de Beyrouth.


Ceci n'a pas paru convaincre la délégation de cheikhs sunnites de la Békaa et de Ersal, qui ont tenu à observer hier un sit-in devant le siège du ministère de la Défense. Quinze voitures du comité des ulémas de la Békaa et de Ersal se sont dirigées vers le ministère, poussant l'armée à bloquer la route de Yarzé, par souci sécuritaire. Les cheikhs islamiques ont pu néanmoins se rendre à pied au lieu convenu du rassemblement, pour réclamer « la libération de cheikh Atrache et de tous ceux qui soutiennent la révolution syrienne ». Ils n'ont pas manqué de dénoncer « les arrestations préméditées opérées par l'armée de plusieurs dignitaires musulmans, surtout ceux qui soutiennent la révolution syrienne », selon les propos d'un des manifestants . « Les enquêtes ne nous inspirent pas confiance », a-t-il ajouté, réclamant la présence de cheikhs aux interrogatoires.


Le communiqué du comité des ulémas a été tout aussi virulent envers l'armée. « Nous pouvons toujours contenir nos jeunes, mais si les choses prennent un tournant plus grave, les regrets ne serviront alors à rien », a déclaré le communiqué. En effet, « les arrestations sont désormais assimilables à une liquidation physique des dignitaires musulmans », selon le texte, qui s'est demandé si « l'armée se comporte comme une institution, ou plutôt comme un gang ». « Si l'assistance portée aux réfugiés nous vaut cette liquidation, nous voulons faire entendre haut et fort notre refus de la politique de deux poids, deux mesures. »
La délégation des ulémas sunnites a prié par ailleurs le président de la République, le Premier ministre sortant, le commandant en chef de l'armée et les services de renseignements militaires « d'adopter une position ferme et responsable ».


Notons que cheikh Atrache relève du même groupe auquel appartenait le fugitif palestinien Ibrahim Abou Mouaylek, abattu mercredi dernier alors qu'il tentait de fuir un barrage de l'armée dans la Békaa. Il était suspecté d'avoir été impliqué dans plusieurs opérations terroristes.

 

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L'arrestation par l'armée de cheikh Omar Atrache, suspecté d'abriter des kamikazes et de stocker des explosifs, a provoqué la vive indignation des ulémas de la Békaa, qui réclament sa remise en liberté. Cheikh Atrache serait néanmoins passé aux aveux, selon une source sécuritaire qui a démenti les allégations faisant état de tortures qu'aurait subies l'homme de religion. Toujours...

commentaires (2)

L'EXAGERATION NUIT ! MAIS L'IMPARTIALITÉ DEVRAIT ÊTRE DE RIGUEUR... TOUS DANS LA MÊME BALANCE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 24, le 28 janvier 2014

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Commentaires (2)

  • L'EXAGERATION NUIT ! MAIS L'IMPARTIALITÉ DEVRAIT ÊTRE DE RIGUEUR... TOUS DANS LA MÊME BALANCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 24, le 28 janvier 2014

  • "Nous voulons faire entendre haut et fort notre refus de la politique de deux poids, deux mesures.". En effet, pourquoi donc l'armée n’arrête-t-elle pas de même tous ces enturbannés chïïto-Per(s)cés qui vont combattre le Peuple syrien Sain en sœur-syrie ; yâ hassirtihhh ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 19, le 27 janvier 2014

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