Khawli critique les méthodes employées par les journaliers d’EDL

Le président de l'Union générale des syndicats des travailleurs libanais, Maroun el-Khawli, a reçu hier une délégation des employés de l'hôtel Grand Hills de Broumana qui a fermé ses portes il y a quelques semaines. La délégation en question était venue remercier M. Khawli pour « le succès des négociations qu'il a entreprises avec la direction de l'hôtel » et qui avaient permis aux 60 employés licenciés de recouvrer tous leurs droits et indemnités. Rappelons que l'hôtel, qui avait ouvert ses portes en 1995, était un établissement de luxe emblématique qui comptait 250 salariés, 118 chambres et 52 appartements meublés.
« Votre combat ressemble étrangement à celui des 62 journaliers d'Électricité du Liban (EDL) licenciés par la société KVA », a indiqué le président de l'Union des syndicats.
« La différence est que vous avez réussi à obtenir un résultat satisfaisant d'une manière pacifique et sans intervention politique aucune, alors que l'affaire des journaliers n'est toujours pas complètement réglée », a-t-il déploré. Pour M. Khawli, « les pratiques employées par le syndicat des journaliers ne servent pas leur cause, elles sont même contre-productives ».
Le président de l'Union des syndicats est même allé plus loin, faisant part de son mécontentement vis-à-vis de la décision prise par le syndicat des journaliers d'EDL la semaine dernière de bloquer l'autoroute de Beyrouth-Dora pendant plusieurs heures, paralysant des milliers d'automobilistes. « Nous soutenons toute action syndicale, même si elle consiste à bloquer une route, à condition que les citoyens soient avertis au préalable et qu'ils puissent prendre leurs dispositions », a-t-il affirmé.