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Moyen Orient et Monde - Révolte

Makhos prévoit un report de Genève II et annonce une large coalition de l’opposition syrienne

Pour l'ambassadeur de la coalition, reconnu pas la France, la conférence de Genève II pourrait être retardée d'un mois pour améliorer les conditions de participation de l'opposition.

Le régime syrien affirme avoir évacué le week-end dernier plus de 5 000 habitants de Adra, une ville prorégime située sur l’une des routes principales menant à la capitale Damas. Photo SANA/HO/AFP

Au cours d'un déjeuner de presse dans un restaurant libanais de Paris, le Dr Mounzer Makhos, ambassadeur (reconnu par la France) de l'opposition de Syrie, a fait hier le point de la situation avant la conférence de Genève II. M. Makhos, qui parlait au nom de la Coalition syrienne, principal mouvement d'opposition, a tout d'abord expliqué que son mouvement allié à d'autres organisations récemment créées en Syrie même représente l'essentiel de l'opposition syrienne qui prône un État de droit démocratique et multiconfessionnel.
Il a estimé que cette opposition, toutes tendances confondues, contrôle actuellement 60 pour cent du territoire syrien et souligné l'atrocité des dernières opérations de l'armée du régime, notamment depuis 13 jours dans la région d'Alep, qui auraient fait 650 morts et plus de 2 500 blessés. Sans compter, a-t-il ajouté, les personnes encore ensevelies sous les décombres causées par une centaine de barils bourrés d'explosifs lâchés sur la capitale du Nord syrien par l'aviation.


Au sujet de la conférence de Genève prévue pour le 20 janvier, l'ambassadeur a laissé entendre que cette concertation pourrait être remise d'un mois pour améliorer les conditions de participation d'une opposition syrienne plus compacte et enrichie des récentes formations. À savoir, le « Front des révolutionnaires syriens », les groupes conduits par Jamal Maarouf et Kassem Saadedddine, la formation fondée il y a tout juste dix jours sous l'appellation « Société civile démocratique » ainsi qu'une quinzaine de militaires dont 400 « officiers libres » implantés dans la région de Rastan, près de Homs.
Il a indiqué que toutes ces formations prônent pour la Syrie de demain un régime démocratique, ouvert et tolérant qui serait appuyé par le « Front islamique » qui contrôle à lui seul, a-t-il affirmé, 50 pour cent du territoire syrien.

 

(Lire aussi : L'Observatoire syrien des droits de l'Homme menacé de mort par des extrémistes)

 


M. Makhos a reconnu que l'armée du régime gagne du terrain et que son objectif est de parvenir, grâce aux massacres qu'il commet, de récupérer 80 pour cent de la Syrie avant le début des pourparlers de Genève.
En ce qui concerne les organisations islamistes extrémistes, notamment EIIL et al-Nosra, il a expliqué leur présence par l'absence des aides militaires occidentales à l'opposition syrienne et aussi par le forfait américain qui était sur le point de lancer une opération militaire de grande envergure contre le régime de Bachar el-Assad.


Prié de dire si l'opposition pose encore des conditions pour participer à Genève 2, l'ambassadeur a déclaré qu'au cours d'une toute prochaine réunion des composantes de cette opposition, il serait demandé à la communauté internationale d'établir une zone d'interdiction de survol d'une partie ou de tout l'espace aérien syrien. Selon lui, il n'y aucune aide humanitaire possible sans une telle mesure.


M. Makhos a enfin dénoncé l'aide massive iranienne au régime de Damas ainsi que le soutien effectif du Hezbollah à l'armée syrienne. « L'Iran ne doit en aucun cas participer à la conférence de Genève puisque les gardiens de la révolution et autres pasdaran font partie intégrante des » forces de la répression. »
En réponse à une question, l'ambassadeur a précisé que déjà, avant Genève, les objectifs de l'opposition syrienne et de ses alliés extérieurs divergent dans la mesure où le but principal de la première est de renverser le régime de Bachar el-Assad alors que la priorité des amis de l'insurrection est de lutter contre le terrorisme et les organisations extrémistes qui ont pris pied en Syrie.

 

 

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Au cours d'un déjeuner de presse dans un restaurant libanais de Paris, le Dr Mounzer Makhos, ambassadeur (reconnu par la France) de l'opposition de Syrie, a fait hier le point de la situation avant la conférence de Genève II. M. Makhos, qui parlait au nom de la Coalition syrienne, principal mouvement d'opposition, a tout d'abord expliqué que son mouvement allié à d'autres organisations...
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Même mille "Genève" ne pourront décider de Rien ! Tout sera réellement tranché sur le terrain.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 23, le 31 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Même mille "Genève" ne pourront décider de Rien ! Tout sera réellement tranché sur le terrain.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 23, le 31 décembre 2013

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