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Liban - Initiative

Au Liban, genèse d’un système de prévention de la violence faite aux enfants

120 travailleurs sociaux suivent une session de formation à une procédure inspirée des systèmes européen et canadien.

De gauche à droite, Anthony Macdonald (Unicef), Jean Ebert (pédopsychiatre – Paris), Jamilé Khoury (USJ) et Christiane Saliba (UL).

Mieux vaut prévenir que guérir, l'adage est connu. À l'occasion de la Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants, la faculté de santé publique de l'Université libanaise, en coopération avec l'Unicef, a organisé une conférence-débat sur le thème du « Processus de prévention au cœur de la protection de l'enfance au Liban ». Au nombre des intervenants, Christiane Saliba Sfeir, qui a présenté son récent ouvrage Parentalité, addiction et travail social. La conférence s'est tenue à la faculté de santé publique, en présence de Rita Karam, secrétaire générale du Conseil supérieur de l'enfance, représentant le ministre des Affaires sociales, et de Nina Saadallah Zeidan, doyenne de la faculté de santé publique. La conférence a été modérée par Hasna' Bouharoun Tayoun.


Première à prendre la parole, Mme Zeidan a présenté la faculté de santé publique, ses différentes sections et spécialités de formation. Elle s'est félicitée de la parution de l'ouvrage de Mme Saliba Sfeir, dans lequel cette dernière insiste sur l'importance de l'introduction de la prévention dans la loi de la protection de l'enfance 422/2002.


De son côté, Anthony Macdonald, directeur du programme de la protection de l'enfance à l'Unicef – Liban, a abordé la Convention internationale des droits de l'enfant et la nécessité d'un partenariat en faveur de la protection de l'enfance. Il a donné en exemple le partenariat mis en place entre l'Unicef et l'Université Saint-Joseph.


À son tour de parole, Christiane Saliba Sfeir a expliqué les concepts développés dans son ouvrage et leur application possible dans le contexte de la protection de l'enfance au Liban. Le travail sur la violence faite aux enfants, a-t-elle dit, est une responsabilité collective nécessitant une intervention de la part de travailleurs sociaux et d'équipes pluridisciplinaires, dans le cadre d'une loi qui permet l'utilisation de moyens institutionnels pour assurer l'épanouissement psychologique, affectif, social et comportemental de l'enfant.


Le Dr Jean Ebert, pédopsychiatre, chef de service de l'hôpital Mère-Enfant de l'Est parisien, a abordé les effets de la violence sur la santé physique, mentale et psychique de l'enfant ainsi que sur son développement social. Il a élargi sa réflexion aux mémoires autobiographique et traumatique, qui emmagasinent les effets de la violence subie et se retrouvent responsables des émotions violentes et des détresses, et à l'âge adulte de comportements à risque et d'addictions. Pour le pédopsychiatre, il est donc impératif de sortir du déni, de protéger, d'intervenir au plus tôt et de soigner les enfants victimes de violence. La prévention des violences passe avant tout par la protection et le soin aux victimes, mais aussi par l'accompagnement des parents, a-t-il conclu.


Le Dr Jamilé Khoury, maître de conférences ELFS- USJ, a exposé les résultats d'une étude sur le système libanais de protection de l'enfance menée conjointement par l'Unicef et l'Université Saint-Joseph, et fait état d'une procédure de prévention inspirée des systèmes européen et canadien, qui sera mise à l'essai pendant les trois mois à venir et qui commence par la formation de 120 travailleurs sociaux rattachés aux centres agréés par le ministère des Affaires sociales.

 

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Contre la maltraitance, un message visible seulement par les enfants - See more at: http://www.lorientlejour.com/article/813170/contre-la-maltraitance-un-message-visible-seulement-par-les-enfants.html#sthash.yKQAmLyT.dpuf

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