« Soit l’État est présent, ce qui implique l’arrestation des personnes impliquées dans le double attentat de Tripoli ; soit l’État n’y est pas et maintient son attitude de démission », a estimé le secrétariat du 14 Mars, annonçant qu’il prévoit prochainement « une conférence nationale au Nord afin d’évaluer la situation et de décider des démarches nécessaires ».
Dans ce cadre, le 14 Mars a réitéré l’appel aux habitants de Tripoli et du Nord à éviter de se laisser entraîner puisque « le but est de les provoquer afin que leurs réactions couvrent les crimes de ceux qui veulent saper le pacte national ».
En outre, le communiqué a commenté la position du Hezbollah, en constante « fuite en avant depuis son implication en Syrie, qu’il tente de camoufler dès maintenant par une opération de dénaturation du pacte national et des fondements de la coexistence ». Le 14 Mars a relevé en effet que « ce parti relance d’une manière soutenue, par allusion ou par provocation, son appel au réexamen du “contrat national”. Et le voilà également qui appelle à considérer son arsenal comme le fondement du pacte national ». « La tentative du Hezbollah de transformer “sa résistance”, censée être un état passager, circonstanciel, qui avait déjà été précédé par d’autres depuis l’indépendance, en constante artificielle au cœur du pacte national est une fausse interprétation qui sort de leur contexte les points sur lesquels les Libanais se sont entendus. »
Dans ce cadre, le 14 Mars a réitéré « son refus de prendre part à un cabinet d’entente avec le Hezbollah, tant que cette entente n’est pas fondée sur la déclaration de Baabda et le retrait du Hezbollah de Syrie ». « La cohabitation ininterrompue d’armes illégales avec la République libanaise depuis 1969 aura prouvé d’une manière irréfutable son impossibilité. Ces armes détruisent ipso facto tout ce qui reste de l’État », a conclu le communiqué.
Notons que Victor Gharib s’est joint à la réunion, accompagné des membres du comité de suivi de la création d’un tribunal spécial visant à déterminer les responsables des exactions commises sous la tutelle syrienne, notamment au niveau judiciaire. Le travail de ce tribunal fait l’objet d’une proposition de loi relative à « la réouverture des procès qui se sont déroulés sous la tutelle syrienne ». Victor Gharib a présenté cette proposition au secrétariat du 14 Mars afin de recueillir des remarques finales avant de la soumettre au Parlement.
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