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Liban

Aazaz : l’État n’a aucun respect pour lui-même, souligne le 14 Mars

Le secrétariat général du 14 Mars a émis une série de réserves hier face au spectacle de la libération des otages de Aazaz, déplorant l’image peu respectable que donne l’État libanais de lui-même.
Le secrétariat a certes exprimé sa joie « pour le retour de toute personne enlevée auprès de ses proches », au cours de sa réunion hebdomadaire sous la présidence de son coordinateur général, l’ancien député Farès Souhaid, à Achrafieh, souhaitant que la libération des pèlerins de Aazaz constitue « une entrée en matière pour fermer une bonne fois pour toutes un dossier qui occupe le Liban et les Libanais depuis longtemps ». Il a également souhaité « le retour de tout prisonnier, opprimé ou enlevé en Syrie ».
« Ce qui a filtré dans les médias concernant les dessous de cette libération a constitué un choc, qui est venu s’ajouter aux autres chocs précédents », a cependant poursuivi le 14 Mars. « Les faits sont une fois de plus venus prouver que celui qui possède la puissance des armes illégales et la capacité de kidnapper des innocents et de les faire disparaître sans souci des services de l’État est également capable d’obtenir le retour de ses proches... Par contre, s’il faut parier sur la loi, la logique de l’État, la justice, le gouvernement et les responsables, il n’y a plus qu’à attendre pour les siècles des siècles », a noté le 14 Mars. « Malgré cela, nous restons plus que jamais attachés à la logique de l’État, à l’application de la loi et de la justice nationale et internationale, et n’aurons de cesse d’appeler le Hezbollah à s’en remettre à la loi, comme tous les Libanais », souligne le communiqué.
Le secrétariat général a précisé dans ce cadre que le dossier des Libanais enlevés en Syrie « ne sera complet qu’avec la libération » des deux évêques, de l’ensemble des journalistes libanais détenus, parmi lesquels le photographe Samir Kassab, enlevé il y a une semaine.
« La libération des neuf otages a par ailleurs rappelé l’affaire Joseph Sader, enlevé sur la route de l’AIB il y a plus de quatre ans. Le secrétariat général s’étonne dans ce cadre des efforts locaux, régionaux et internationaux déployés pour un citoyen spécifique, et pas pour un autre... Nous appelons à engager tous les
efforts possibles afin de découvrir les dessous de cet incident douloureux et à donner enfin des réponses convaincantes, sans prétexter comme d’habitude le black-out médiatique visant à faciliter les négociations pour obtenir sa libération », ajoute le 14 Mars.
« Nous n’oublions pas non plus les détenus libanais dans les prisons syriennes, qui est une affaire indépendante de celle des disparus durant la guerre civile. Il y a, dans les geôles du régime de Bachar el-Assad, des centaines de détenus libanais depuis des dizaines d’années. Et il n’y a jamais eu aucune initiative sérieuse de la part de parties officielles, partisanes ou spirituelles pour régler cette question », note le communiqué.
Aussi le secrétariat général a-t-il appelé « toutes les parties concernées, familles et associations civiles, à redoubler d’efforts pour créer un bloc de pression sur l’ensemble des responsables libanais et étrangers dans ce sens ».
Et de conclure : « L’État qui se respecte réserve un accueil officiel à ses personnes enlevées à l’AIB et laisse les accueils populaires aux quartiers populaires. Cet État, qui rencontre Ali Mamlouk, négocie avec lui et le remercie, alors qu’il est accusé par sa justice militaire et condamné par sa société civile, ne se respecte pas et ne respecte pas ses citoyens. De plus, l’État qui se respecte protège ses juges au Liban et au sein du tribunal international des menaces médiatiques et autres, et ne relaxe pas des kidnappeurs. »
Le secrétariat général du 14 Mars a émis une série de réserves hier face au spectacle de la libération des otages de Aazaz, déplorant l’image peu respectable que donne l’État libanais de lui-même. Le secrétariat a certes exprimé sa joie « pour le retour de toute personne enlevée auprès de ses proches », au cours de sa réunion hebdomadaire sous la présidence de son...

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