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Syrie: violents combats près d'un site chimique présumé

De violents combats se déroulaient vendredi entre armée et rebelles près d'un site chimique présumé dans la province septentrionale d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le site en question est un complexe militaire se situant aux abords de Sfiré, une ville à l'est de la métropole d'Alep et contrôlée par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda, ainsi que d'autres formations islamistes.

Selon l'OSDH, ce site est soupçonné d'abriter des armes chimiques, ainsi que de grandes quantités d'armes et de forces militaires.

Les combats de vendredi interviennent alors qu'une mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est depuis le 1er octobre en Syrie pour superviser le démantèlement, par les autorités syriennes, de l'arsenal chimique syrien.

Ces affrontements mettent en lumière les risques pour cette mission qui doit inspecter 20 sites dans les prochaines semaines, dont certains dans "des zones dangereuses".

Vendredi après-midi, l'armée a capturé le village d'Abou Jrein, sur la route de Sfiré, facilitant ainsi son avancée vers la ville rebelle. Les combats, au cours desquels l'armée a lancé des raids aériens sur les positions rebelles, ont éclaté par la suite, note l'OSDH.

Sur un autre front, l'armée, soutenue par le Hezbollah libanais, a repris vendredi deux localités proches d'un lieu saint chiite près de Damas, renforçant son contrôle dans cette zone, selon l'OSDH.

"Les troupes régulières, appuyées par les Forces de défense nationale (milices pro-régime, ndlr), le Hezbollah libanais et des combattants chiites (membres de la Brigade Abou el-Fadel al-Abbas, en majorité des Irakiens), sont parvenues à contrôler les localités de Husseiniyé et de Dyébiyé", dans la banlieue sud de la capitale, a annoncé l'OSDH.

La reprise des deux localités, situées près de Sayyeda Zeynab, qui abrite un lieu de pèlerinage chiite, renforce le contrôle de l'armée autour de ce site.

Des combats se déroulent depuis des mois dans cette région, et des combattants du puissant mouvement chiite Hezbollah, qui soutient le régime de Bachar al-Assad, y ont été envoyés pour protéger le lieu saint.

"L'armée tente d'étendre son contrôle dans les banlieues sud de Damas", mais cela sera "très difficile" car elles sont un "véritable bastion des rebelles", a expliqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays.

Les insurgés tentent depuis des mois de pénétrer dans le centre de Damas.

Dans le même temps, des manifestations ont été organisées vendredi dans les zones rebelles, en particulier dans les provinces d'Alep (nord), de Damas, de Deraa (sud), d'Idleb (nord-ouest) et de Homs (centre), sous le slogan "Utilisez les armes au front, pas dans les régions libérées".

Ce slogan dénonçait les combats et les règlements de compte qui se multiplient depuis plusieurs mois entre rebelles et jihadistes, pourtant tous engagés contre le régime du président Bachar al-Assad.

Ces dernières semaines, l'opposition a haussé le ton face aux jihadistes, les accusant d'avoir "volé la révolution".
De violents combats se déroulaient vendredi entre armée et rebelles près d'un site chimique présumé dans la province septentrionale d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).Le site en question est un complexe militaire se situant aux abords de Sfiré, une ville à l'est de la métropole d'Alep et contrôlée par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant...