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Moyen Orient et Monde

« Si l’Égypte coule, elle le fera avec tous ceux qui sont à son bord »

Sur fond de répression visant les Frères musulmans, les salafistes d’al-Nour, qui représentent le deuxième plus important parti islamiste égyptien, mettent en garde le pouvoir égyptien contre la tentation d’éradiquer entièrement l’islam politique. L’islam politique ne peut pas être « déraciné », estime ainsi le chef de file d’al-Nour, Younes Makhyoun, dans une interview à Reuters. Alors qu’au moins 900 personnes ont péri dans la répression en une semaine, il met en garde contre une campagne arbitraire visant les islamistes, qui pourrait pousser certains à entrer dans la clandestinité. Une telle campagne anti-islamiste « serait une voie dangereuse, qui conduirait beaucoup de personnes à renier les moyens proposés par la démocratie, pour se tourner peut-être vers d’autres méthodes », avertit-il.
« Il faut que les autorités donnent des garanties au peuple égyptien : à savoir que les acquis de la révolution du 25 janvier (2011, qui a renversé Hosni Moubarak) ne soient pas bafoués, notamment en ce qui concerne les libertés, les droits de l’homme et la liberté d’expression », a continué Younes Makhyoun. Il met aussi en garde contre les violences sur fond d’afflux d’armes en provenance de la Libye voisine, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi voici deux ans. À l’en croire, la recherche d’une solution de compromis est plus compliquée que jamais, mais c’est la seule manière de sortir de la crise. « Si l’Égypte coule, elle le fera avec tous ceux qui sont à son bord », prévient-il.
Grands rivaux des Frères musulmans sur le terrain de l’islam, al-Nour s’est vigoureusement opposé à la confrérie ces derniers mois, joignant sa voix à celles des libéraux qui accusaient le président Mohammad Morsi, déposé le 3 juillet par l’armée, d’accaparer le pouvoir. Lorsque Morsi a été destitué, al-Nour a apporté son soutien au plan de transition dévoilé avec le soutien de l’armée.
Sur fond de répression visant les Frères musulmans, les salafistes d’al-Nour, qui représentent le deuxième plus important parti islamiste égyptien, mettent en garde le pouvoir égyptien contre la tentation d’éradiquer entièrement l’islam politique. L’islam politique ne peut pas être « déraciné », estime ainsi le chef de file d’al-Nour, Younes Makhyoun, dans une interview...
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