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À La Une - Sécurité

Un nouvel attentat évité de justesse au Liban

Une voiture piégée contenant près de 250 Kg de matières explosives retrouvée à Naameh.

Des voitures endommagés par l'explosion à Roueiss dans la banlieue-sud de Beyrouth. REUTERS/Sharif Karim

Deux jours après l'attentat meurtrier à la voiture piégée à Roueiss, fief du Hezbollah dans la banlieue-sud de Beyrouth, les forces de sécurité ont découvert dans la nuit de vendredi à samedi à Naameh, dans le Chouf, un véhicule rempli de 250 Kg de matières explosives.

 

Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), la voiture était garée depuis trois jours dans le dépôt d'un immeuble près de la municipalité de Naameh et ce sont les habitants de cet immeuble qui ont signalé sa présence aux autorités.


(Diaporama : Les images de l'attentat dans la banlieue-sud de Beyrouth)

Le véhicule en question est de type "Audi" et contenait 5 boîtes de matières explosives, une grande quantité de nitrate (une matière hautement inflammable), ainsi que des fusibles et des détonateurs, selon l'agence libanaise.
Les explosifs étaient plantés dans le coffre et les portes de la voiture, qui aurait été volée et avait une fausse plaque d'immatriculation.


D'après les experts militaires qui se sont immédiatement rendus sur place, les matières retrouvées n’étaient pas prêtes à exploser. Ces derniers ont cependant demandé aux habitants ainsi qu'aux médias de s’éloigner de la zone durant leur enquête et ont établi un périmètre de sécurité dans la région.

 

Cette révélation a été faite après l'arrestation ce matin par la Sûreté générale de quatre personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau visant à préparer des voitures piégées au Liban.
 

Il n'était pas clair dans l'immédiat si la voiture devait être utilisée pour un attentat à Naameh ou dans une autre région.


(Chronologie : L'impact du conflit en Syrie sur le Liban)

Dans ce contexte, la direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) a diffusé dimanche matin un communiqué dans lequel elle appelle les citoyens à rester vigilants et à signaler la présence de tout engin suspect et de les informer de toutes les données sécuritaires importantes.
"Les citoyens sont priés de contacter les FSI au /112/ ou de se rendre à la gendarmerie la plus proche afin de rapporter toute information concernant leur sécurité", indique le texte.

Le directeur général par intérim des FSI, le général Ibrahim Basbous, a ordonné le renforcement des opérations de surveillances, les patrouilles ainsi que les contrôles sur tout le territoire libanais.

Le bilan de l'attentat de Roueiss s'est alourdi à 27 morts et 336 blessés, a annoncé samedi le ministère de la Santé. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière dans le Liban de l'après-guerre civile. En février 2005, 22 personnes avaient été tuées dans l'attentat qui avait coûté la vie au Premier ministre Rafic Hariri.

L'attentat a été revendiqué par un groupuscule totalement inconnu portant un nom à connotation sunnite dans une vidéo qui n'a pas pu être authentifiée, et dans laquelle il explique avoir mené l'attaque en réponse à l'implication du Hezbollah dans le conflit syrien.

 
(Repère : Liban : l'implication du Hezbollah dans le conflit syrien)

Le Hezbollah soutient le régime de Bachar el-Assad en Syrie, et des centaines de ses hommes combattent au côtés des troupes du régime contre les rebelles et les jihadistes.

 

Vendredi, le chef de la puissante formation chiite armée a affirmé qu'il était prêt à aller lui même combattre en Syrie, et a accusé des "terroristes takfiri" (extrémistes sunnites) d'être à l'origine de l'attentat.

 

Le même jour, le ministre sortant de la Défense, Fayez Ghosn, a annoncé que l'armée libanaise a identifié un réseau soupçonné de préparer des voitures piégées pour les faire exploser dans le fief du Hezbollah, sans préciser si ce groupe était derrière l’attentat de jeudi.

Le conflit en Syrie a exacerbé les tensions entre les deux principales communautés musulmanes du Liban: les chiites emmenés par le Hezbollah et les sunnites qui soutiennent les rebelles de Syrie. Le pays est paralysé depuis cinq mois, après la démission du gouvernement de Nagib Mikati.

 

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Reportage

Les habitants de Roueiss en état de choc face au lourd bilan de l’explosion


 


 

Deux jours après l'attentat meurtrier à la voiture piégée à Roueiss, fief du Hezbollah dans la banlieue-sud de Beyrouth, les forces de sécurité ont découvert dans la nuit de vendredi à samedi à Naameh, dans le Chouf, un véhicule rempli de 250 Kg de matières explosives.
 
Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), la voiture était garée depuis trois jours dans le...

commentaires (2)

Bravo aux habitants de cet immeuble pour leur vigilance.

Robert Malek

15 h 06, le 18 août 2013

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Commentaires (2)

  • Bravo aux habitants de cet immeuble pour leur vigilance.

    Robert Malek

    15 h 06, le 18 août 2013

  • C'est comme ça qu'il faut procéder , et on y arrivera, c'est pas en demandant aux résistants de désarmer que cela fera évanouir les salafowahabito/sionistes du pays .

    Jaber Kamel

    12 h 21, le 18 août 2013

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