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Moyen Orient et Monde - Syrie

Si Genève 2 il y a, ce ne serait pas avant octobre...

Des membres de l’opposition libérale rédigent un programme de transition pour l’après-Assad.

Au moins 18 rebelles syriens ont été tués hier dans des combats qui les ont opposés aux forces du président Bachar el-Assad dans la province de Hama, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les insurgés ont été tués dans des combats et des bombardements de l’armée contre leurs positions et leurs stocks de munitions. Dans le Nord, Abou Mariam, un opposant connu à Alep pour ses chants dans les rassemblements anti-Assad, a disparu, a également annoncé l’OSDH, qui craint qu’il ait été enlevé par les jihadistes de l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL). Dans la même province, un enfant de 10 ans a été tué dans un bombardement de l’armée à Sahel al-Ghab, selon la même source.

 

(Lire aussi: « Nous combattrons le Hezbollah sur son territoire », affirme un haut responsable de l’opposition syrienne)

 
Compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain, les autorités russes ont estimé hier que la conférence internationale sur la Syrie ne se tiendrait probablement pas avant le mois d’octobre. Genève 2, censée réunir autour d’une même table représentants du gouvernement de Bachar el-Assad et de la rébellion, doit reprendre les lignes d’un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d’une transition politique en Syrie. Moscou et Washington évoquaient alors la fin du mois de mai. Mais l’échéance n’a eu de cesse d’être repoussée en raison de la complexité de l’organisation de cette conférence, butant notamment sur la représentation de l’insurrection à la table des discussions. L’opposition entre Russes et Américains sur la présence de l’Iran à cette conférence ne facilite pas davantage la tâche des diplomates.

Rédaction
En attendant, des membres de l’opposition libérale syrienne ont rédigé un programme de transition, qui devrait entrer en vigueur après la chute du régime et qui prévoit d’œuvrer à une réconciliation nationale en rendant justice à « toutes les victimes ». Ce plan d’action doit être présenté demain à Istanbul, en présence du chef de l’opposition Ahmad Jarba, sans qu’il soit toutefois adopté officiellement par la Coalition nationale de l’opposition. Ses recommandations, élaborées par les 300 membres de la « Maison d’expertise syrienne », qui regroupe des militants des droits de l’homme, des universitaires, des magistrats, des avocats et des dirigeants de l’opposition, stipulent dans un premier temps que « les services de sécurité doivent être restructurés et les responsables corrompus devront être éliminés », question extrêmement sensible dans un pays où les services de sécurité sont omniprésents et omnipotents depuis un demi-siècle. Ensuite, en ce qui concerne les groupes armés constitués pour la plupart de civils, « tous (...) seront désarmés, leurs membres démobilisés et réintégrés dans la société syrienne », assure le groupe. 

 

(Lire aussi : Un mariage collectif pour "remonter le moral" des troupes à Lattaquié)


Le programme prévoit aussi un nouveau système politique « hybride à la fois parlementaire et présidentiel », basé sur la Constitution de 1950. Une assemblée constituante devra être élue pour proposer une réforme du texte fondamental. Ce plan d’action ne satisfera cependant pas les jihadistes ; le chef du Front al-Nosra, affilié à el-Qaëda, a répété le 22 juillet son appel à la fondation d’un État islamique en Syrie. « Nous, en tant que musulmans, ne croyons ni aux partis politiques ni aux élections parlementaires, nous croyons à une gouvernance islamique basée sur la Choura (Assemblée de juges musulmans) et la justice », avait indiqué cheikh Abou Mohammad al-Joulani.

 

(Pour mémoire : Appliquer ou non la charia, l’autre combat en Syrie)



Les USA
De leur côté, les États-Unis examinent le jeu des alliances en Syrie et doivent encore déterminer plus précisément la nature des relations de l’opposition avec les islamistes radicaux cherchant comme elle à renverser Bachar el-Assad, a déclaré en début de semaine le chef d’état-major de l’armée américaine. S’exprimant devant un petit groupe de journalistes à Tel-Aviv, le général Martin Dempsey n’a pas évoqué en détail la question des livraisons d’armes aux opposants au régime. « Le véritable défi (...), c’est de savoir quand ils (opposition et islamistes radicaux) collaborent juste sur un point précis à un moment précis et quand ils pourraient en fait s’allier les uns avec les autres », a dit M. Dempsey à l’entame d’une tournée en Israël et en Jordanie. Pour ce qui est des déplacements d’armes chimiques, « cela reflète probablement le fait que le régime redoute que si (cet arsenal) devait être entreposé quelque part de manière permanente, cela pourrait le rendre vulnérable », a affirmé M. Dempsey.
Parallèlement, la Jordanie a démenti hier la présence de réseaux de crime organisé dans l’immense camp de réfugiés syriens de Zaatari comme l’aurait suspecté le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. « Le crime organisé nécessite une planification, et cela on ne le constate pas à Zaatari », a insisté Waddah Hmoud, chef du département des réfugiés syriens récemment mis en place par le gouvernement.

 

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