Le parti chiite continue de son côté de protester vivement contre la décision européenne. Le responsable des affaires internationales du parti, Ammar Moussaoui, a indiqué hier que « cette décision découle d’une volonté sioniste qui influence largement les pays européens ». « Il s’agit d’une insulte à l’ensemble du peuple libanais, et tous les efforts entrepris par l’ambassadrice de l’UE, Angelina Eichhorst, tentent de faire passer cette décision sans qu’elle soit contrée par une réaction populaire et nationale », a-t-il ajouté.
L’uléma Ali Fadlallah a mis en garde pour sa part contre les risques « d’employer la décision de l’UE à des fins personnelles sur la scène politique interne », estimant qu’ « elle rend le Liban vulnérable à l’ennemi israélien » et qu’ « elle peut lui servir de prétexte pour déclarer une guerre ».
Le député aouniste Sélim Salhab a indiqué quant à lui que « la décision de l’UE compliquera davantage la formation du gouvernement ».
Du côté du 14 Mars, les critiques continuent de fuser contre le Hezbollah. Le député du courant du Futur, Farid Makari, a indiqué qu’il refusait la décision de l’UE, mais que « le Hezbollah avait offert des prétextes aux Européens pour prendre de telles mesures, à travers ses activités à Bourgas et en Syrie ». Même son de cloche du côté du député Khaled Daher qui a qualifié la décision de « dangereuse », notant que les derniers propos du secrétaire général du Hezb, Hassan Nasrallah, reflétaient « le poids d’une telle décision qui l’étouffe ».
Le député Jamal Jarrah a quant à lui noté que « la décision de l’UE a une influence négative sur le Liban ». « La communauté internationale portera un regard négatif sur le Liban en raison de l’inscription d’un parti libanais sur la liste des organisations terroristes », a-t-il déploré.
Enfin, le Parti national libéral a estimé au terme de sa réunion hebdomadaire que « la décision de l’UE était prévisible suite aux actions du Hezbollah ». Le PNL a noté une désinvolture du Hezb à l’égard de la décision européenne, l’appelant à se retirer de Syrie, à livrer ses armes à l’armée et à retourner à l’État « s’il compte vraiment faire un effort pour changer la décision de l’UE ».
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