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Campus - Libre cours

Le crowdfunding pour réaliser son rêve

Face aux obstacles, certains s’arrêtent, d’autres changent de voie ou rebroussent chemin. Pas Zeina Abi Assy. La jeune fille de 24 ans, diplômée en conception graphique de l’AUB, est décidée à poursuivre un master en création littéraire à la célèbre université new-yorkaise The New School, et ce malgré le coût des études visées et celui de la vie dans la Grande Pomme.
« J’écris depuis l’âge de onze ans. J’ai commencé par composer des poèmes sur des thèmes sociaux tels que l’intimidation à l’école (bullying) et l’image de soi », confie-t-elle. Mais malgré sa passion pour les mots et les encouragements de ses parents, elle opte, son bac en poche, pour une formation à même de lui assurer un revenu stable. « Avec une licence en graphic design, j’étais certaine de travailler », dit-elle.
Zeina n’abandonne pas pour autant son amour de l’écriture et, poussée par un ami, elle décide de poursuivre, parallèlement à ses études en graphisme, un mineur en création littéraire. Cinq cours spécialisés qui lui permettent de devenir « plus autocritique » et d’acquérir une « certaine structure ». Après l’obtention de sa licence en 2011, « certaine de ce que je voulais dans la vie », la jeune fille originaire de Jbeil dépose sa candidature auprès des grandes écoles américaines de création littéraire. « J’ai envoyé mon dossier au Sarah Lawrence College, à l’Université Columbia et à l’Université The New School. C’était un long processus. Je devais écrire un texte de 20 à 30 pages, et je manquais de temps. Je travaillais comme copywriter, mon travail était exigeant. Je me réveillais à 5h du matin pour écrire durant quatre heures avant d’entamer ma journée », se rappelle-t-elle. Les efforts de Zeina paient, et au mois de mars, elle apprend qu’elle est admise dans deux des universités sollicitées. Son choix, finalement, se porte sur The New School.
Commence alors une course contre la montre pour financer sa formation, qui coûte environ 50 000 dollars. « Mon travail et trois projets en freelance m’ont permis de faire quelques économies ». Et bien que, grâce à son dossier exceptionnel, une réduction de 20 % sur la scolarité lui ait été accordée, Zeina est encore loin du montant voulu.
C’est alors qu’elle trouve intéressante l’idée du crowdfunding, financement participatif par le biais d’Internet et des réseaux sociaux. Avec l’aide de quelques amis, elle raconte son histoire en vidéo et la partage sur le Web. « Les Libanais ne se sont pas encore habitués à cette nouvelle forme de levée de fonds. Certains m’ont critiquée, d’autres ont fait preuve d’une grande générosité », confie Zeina, profondément émue par le don d’une fillette qui lui a remis tout ce qu’elle avait économisé pour s’acheter une bicyclette.
Aujourd’hui, à trois jours de la fin de la campagne, quelque 6 000 dollars séparent encore Zeina de l’objectif qu’elle s’est fixé. Le 12 août, l’ambitieuse jeune fille prendra l’avion pour New York, un premier pas vers la réalisation de son rêve.
Son dernier mot ? « Je veux partir du Liban pour y revenir et donner en retour à la société. »
Pour ceux qui souhaitent soutenir Zeina :
www.indiegogo.com/projects/zee-to-nyc
Face aux obstacles, certains s’arrêtent, d’autres changent de voie ou rebroussent chemin. Pas Zeina Abi Assy. La jeune fille de 24 ans, diplômée en conception graphique de l’AUB, est décidée à poursuivre un master en création littéraire à la célèbre université new-yorkaise The New School, et ce malgré le coût des études visées et celui de la vie dans la Grande...

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