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À La Une - Liban

Le Hezbollah ouvert à un « dialogue rationnel »

Le numéro deux du parti chiite a estimé que le Liban est visé par le projet américain.

Photo d'archives d'un défilé du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.

Au cours de la cérémonie de distribution du prix du « concours de l’imam Khomeyni », le numéro 2 du Hezbollah a expliqué la position de son parti qui « a des principes » et décortiqué la politique américaine « bâtie sur les intérêts ». Dans une position nouvelle, il a aussi affirmé que son parti « est prêt à tourner la page du passé, pour mener un dialogue rationnel »...


Cheikh Naïm Kassem a demandé aux détracteurs de son parti de présenter une seule preuve que ce dernier a agi de façon contraire « à la raison, au droit, au nationalisme et au sens humanitaire ». « Nous avons libéré le Sud, a précisé cheikh Kassem, nous faisons peur à Israël à cause de notre préparation et de nos moyens et nous sommes le parti de wilayet el-fakih, ce qui signifie que nous sommes liés au véritable islam du prophète Mohammad et nous obéissons à Dieu. »

 

(Lire aussi : De Saïda, le courant du Futur réaffirme « fermement » son appui à l’armée)

 

Cheikh Kassem a encore estimé que le Liban est visé par le projet américain, tout comme la résistance, qui est dans la position de défense du Liban, de sa libération et de la protection de sa dignité. « Tout le monde sait que ceux qui appuient la résistance appartiennent à toutes les confessions, tout comme d’ailleurs ceux qui lui sont hostiles. La résistance n’est donc pas chiite et elle n’est pas le monopole d’une partie ou d’une communauté. Elle est le projet d’indépendance et de confrontation avec Israël. Certains veulent présenter le problème comme s’il s’agissait d’un conflit entre les sunnites et les chiites, alors qu’il oppose en réalité deux projets. Le projet de frapper la résistance et celui de changer le régime en Syrie ont échoué. C’est pourquoi ceux qui misaient sur eux utilisent désormais l’incitation confessionnelle pour mobiliser contre la résistance. Mais ils savent très bien qu’il n’y a pas un problème entre les sunnites et les chiites. L’incitation confessionnelle est en tout cas l’arme des faibles. »

 

(Lire aussi : Ali de Rabieh : Les menaces contre la Syrie peuvent toucher le Liban)


Évoquant la conférence qui a réuni à Beyrouth, au début de la semaine, des ulémas sunnites et chiites de l’ensemble du monde arabo-musulman, cheikh Kassem a salué leur appel à l’entente, face au courant takfiriste qui prône la haine. Cheikh Kassem a affirmé que le Hezbollah continuera à faire preuve de patience et à supporter les attaques, « car, a-t-il dit, la patience donne plus de fruits que la réaction... ».


Il s’est ensuite adressé au 14 Mars et au Premier ministre désigné pour leur dire : « Qu’est-ce qui est préférable, un gouvernement selon les poids politiques et en harmonie avec les poids au Parlement ou la paralysie actuelle ? Nous considérons que les conditions imposées par le 14 Mars au Premier ministre désigné sont en train d’entraver la formation du gouvernement, alors que nous l’avons facilitée au maximum, tout en insistant sur la représentation de toutes les parties selon leur poids, pour qu’elles sentent toutes qu’elles sont des partenaires dans ce pays. »

 

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Cheikh Kassem a conclu en disant : « J’invite toutes les parties à tirer les leçons des développements et à faire des pas en direction d’une coopération gouvernementale, parlementaire et politique pour sauver notre pays et ses institutions. Je dirais même plus : nous sommes prêts à tourner la page du passé et à dialoguer rationnellement. Nous sommes prêts à écouter les appréhensions de l’autre camp et à lui faire part des nôtres, dans un dialogue basé sur la morale et sur le recours au final à la Constitution. L’objectif principal est de construire, non de détruire. Nous cherchons toujours à supporter et à présenter des initiatives et nous souhaitons que l’autre camp tienne compte du fait que l’avenir du Liban ne se construit qu’avec la participation de tous ses fils et que nul ne peut asservir le pays à ses propres intérêts. »

 

 

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