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Moyen Orient et Monde

De la possibilité d’un Genève 10...

Concernant Genève 2, Sayigh Yezid estime, en ce qui concerne l’opposition, que la coalition ne peut absolument pas, ou plus, se permettre d’exiger moins que par le passé et de faire des compromis, ayant atteint un point de non-retour. « Si déjà Genève 2 a bien lieu, l’opposition ne peut plus reculer dans ses demandes, par crainte de blâmes de la part de ses alliés, risquant ainsi de les voir se rétracter. » Il est donc impossible de savoir si l’opposition sera plus flexible à l’avenir. Pour Paul Salem, qui se montre bien plus pessimiste, Genève 2 ne résoudra rien et n’apportera aucune solution au conflit. « Plusieurs conférences du même type pourraient même se répéter indéfiniment, et ce pendant plusieurs années. Peut-être assistera-t-on à un Genève 10 ? » Il souligne tout de même l’importance d’un début de collaboration entre Washington et Moscou, ce qui, à moyen terme, est critique – et essentiel – pour aller vers une résolution du conflit ou une diminution des violences. L’un des scénarios à envisager serait aussi un « gel » du conflit (l’un des nombreux exemples de cette situation est le Kurdistan), pour rendre la situation un tant soit peu vivable pour les protagonistes et surtout les civils pris en étau. L’on doit s’attendre à ce que la guerre (militaire ou pas) perdure « au moins une décennie, sinon plus », prévoit M. Salem.
Dès le début de la révolte, rappelle Yezid Sayigh, les regards de la communauté internationale se sont braqués sur certains groupes ou minorités, essayant de déterminer quelle sera leur attitude ou position dans le conflit. Les alaouites, la communauté confessionnelle du clan Assad, ont surtout été pointés du doigt. L’opposition, à travers son échec dans la mise en place d’un système politique solide, n’a pas réussi à acquérir la confiance de cette puissante minorité, qui a préféré rester fidèle à la famille au pouvoir. L’expert estime, dans le contexte actuel, que si Genève 2 a lieu, « la coalition ne devrait pas s’obstiner à discuter d’un après-Assad, mais de chercher tout d’abord à “démilitariser” le conflit et de le rendre uniquement politique ». Le régime lui-même devra faire des concessions, d’autant que la prochaine élection présidentielle, à laquelle compte se présenter Bachar el-Assad, aura lieu en mai 2014.
Pour le spécialiste, le seul moyen de survie pour l’opposition et, à la fois, le régime actuel réside dans une transition politique incluant les deux camps.
Concernant Genève 2, Sayigh Yezid estime, en ce qui concerne l’opposition, que la coalition ne peut absolument pas, ou plus, se permettre d’exiger moins que par le passé et de faire des compromis, ayant atteint un point de non-retour. « Si déjà Genève 2 a bien lieu, l’opposition ne peut plus reculer dans ses demandes, par crainte de blâmes de la part de ses alliés, risquant ainsi...

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