Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Tripoli s'embrase à nouveau, le centre de la ville touché

Un mort et plusieurs blessés dans de brefs mais violents combats dans le coeur de la grande ville du nord du Liban.

L'armée libanaise s'est déployée en force à Tripoli (Liban-nord) le 6 juin 2013. REUTERS/Omar Ibrahim

Une personne a été tuée et sept blessées jeudi dans de violents combats entre partisans et opposants du régime syrien dans le centre de Tripoli, sur fond de violences croissantes au Liban liées à la guerre en Syrie voisine, selon un responsable.

Il s'agit des premiers affrontements au coeur de Tripoli, la grande ville du Liban nord, depuis 2008, les violences ayant jusque là eu lieu dans des quartiers excentrés.


L'armée a été déployée en force dans le secteur et y a rétabli le calme, environ quatre heures après le début des affrontements, a dit le responsable sous couvert de l'anonymat, en faisant état d'un mort et de sept blessés, dont deux soldats.

"Des affrontements violents se sont produits dans le souk de Tripoli entre salafistes (des sunnites qui soutiennent les rebelles en Syrie) et combattants loyaux au Hezbollah", le mouvement chiite libanais qui appuie le régime de Bachar el-Assad, selon lui. Les combattants soutenant le Hezbollah sont des membres du Parti socialiste national syrien.

(Pour mémoire : Trois soldats libanais abattus près de la frontière syrienne)

Par ailleurs, deux hommes armés, dont un Syrien, ont été tués mercredi soir dans des affrontements avec l'armée libanaise dans l'est du Liban près de la frontière syrienne, a indiqué l'armée.

"Des hommes armés conduisant un pick-up ont tiré sur un barrage de l'armée dans le secteur de Wadi Hmeid, près d'Ersal", selon un communiqué militaire. "Les soldats ont riposté tuant deux des hommes armés, dont un Syrien, alors que les autres ont pris la fuite". Il s'agit du dernier incident en date d'une série de violences qui frappent la zone proche de la frontière avec la Syrie.


Le président libanais Michel Sleiman a condamné ces violences, appelant à une riposte "ferme".


(Pour mémoire : La (sérieuse) mise en garde de Sleiman)

Ersal est une ville à majorité sunnite, une communauté qui soutient les rebelles combattant les troupes du régime syrien. Trois soldats libanais avaient été tués dans des échanges de tirs à ce barrage il y a moins de deux semaines.

 

Mercredi, ce sont au moins quinze roquettes, tirées depuis la Syrie, qui avaient frappé en soirée la ville historique de Baalbeck, fief du Hezbollah. Il s’agit d’une des attaques les plus importantes contre une place forte du parti chiite depuis que l’opposition syrienne a menacé de riposter au soutien militaire du Hezbollah au régime de Damas.


Le Liban, qui a été sous la tutelle syrienne pendant une trentaine d'années, est profondément divisé entre partisans et opposants à Bachar el-Assad. Le Hezbollah a combattu aux côtés des troupes du régime en Syrie dévastée par plus de deux ans de guerre.

 


Lire aussi
L'armée syrienne marque un point sur le Golan après la prise de Qousseir

Pour mémoire

Tripoli se rebelle contre la violence

Combats entre des miliciens du Hezbollah et l’Armée syrienne libre dans le jurd de Baalbeck

Deux batailles, un même K.-O., l'article d'Elie Fayad

Entre Tripoli et Qousseir, un lien occulte, l'éclairage de Scarlett Haddad



Une personne a été tuée et sept blessées jeudi dans de violents combats entre partisans et opposants du régime syrien dans le centre de Tripoli, sur fond de violences croissantes au Liban liées à la guerre en Syrie voisine, selon un responsable.
Il s'agit des premiers affrontements au coeur de Tripoli, la grande ville du Liban nord, depuis 2008, les violences ayant jusque là eu lieu dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut