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Campus - Libre cours

La déficience intellectuelle sous la loupe de la génétique

Ils sont 2 à 3 % de la population mondiale, soit plus de 150 millions de personnes – des hommes, des femmes et des enfants –, à vivre avec une déficience intellectuelle (DI). Une condition qui se traduit par une difficulté fondamentale d’apprentissage et de réalisation de certaines activités de la vie quotidienne, et qui peut affecter la capacité de la personne à se concentrer, raisonner, exposer des idées, déterminer ses réactions au contexte social, se souvenir. Les origines de la DI sont multiples. « Parmi les causes génétiques, on dénombre plus de 1 600 syndromes. Les anomalies chromosomiques, par exemple la trisomie 21, restent la première cause de cette déficience », affirme le Dr Éliane Chouery Khoury, responsable de l’unité de biologie moléculaire à l’unité de génétique médicale (UGM), dirigée par le Pr André Mégarbané, de l’USJ.

L’École de génétique au Proche-Orient
Depuis quelques années, la technique d’hybridation génomique comparée, CGH-array ou « puce à ADN », permet de détecter des déséquilibres génomiques avec un très grand pouvoir de résolution, substantiellement supérieur à celui du caryotype mis en point et développé dans les années soixante-dix. « Avec l’introduction de ces nouvelles techniques, les variations génomiques submicroscopiques susceptibles d’engendrer une déficience mentale sont visualisables », poursuit le Dr Chouery Khoury, avant de souligner que l’unité de génétique médicale de l’USJ s’est dotée depuis trois ans de nouvelles machines permettant d’appliquer ces techniques.
Et c’est dans ce contexte que l’UGM a tenu, du 22 au 26 avril, avec le soutien de l’AUF et l’école de génétique au Proche-Orient, un séminaire autour du thème « La déficience intellectuelle : de la clinique aux gènes, et des gènes aux traitements ». Le séminaire, composé de cours magistraux et d’ateliers pratiques, a couvert l’ensemble des sujets liés à la déficience intellectuelle et a mis en lumière les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques. Animé par des spécialistes français et libanais – dont les professeurs Alain Verloes, Clotilde Mircher, Damien Sanlaville, Laurent Villard, Jean Tamraz, Pascale Karam, Sami Richa, André Mégarbané et Éliane Chouery Khoury –, le séminaire a rassemblé des participants du Liban mais également des pays suivants : Maroc, Tunisie, Syrie, Algérie et France.
« Le rencontre a donné lieu à de riches échanges – d’idées, de résultats, de modèles, de techniques, d’approches expérimentales – entre les conférenciers européens, très impliqués dans ce domaine de recherche, et les participants venus de pays beaucoup moins engagés dans la recherche génétique », souligne le Dr Chouery Khoury, avant de conclure : « Il est important d’organiser de tels évènements plus souvent dans le but de suivre les nouveautés de la déficience intellectuelle, surtout celles liées au traitement de cette condition. »
Ils sont 2 à 3 % de la population mondiale, soit plus de 150 millions de personnes – des hommes, des femmes et des enfants –, à vivre avec une déficience intellectuelle (DI). Une condition qui se traduit par une difficulté fondamentale d’apprentissage et de réalisation de certaines activités de la vie quotidienne, et qui peut affecter la capacité de la personne à se concentrer,...

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